Des choses gentilles à dire sur ce film :
L’affiche strass, spots et paillettes vendait quand-même du rêve... avec ses deux mioches (Theo Stevenson et Akai Osei-Mansfield) bras croisés, mine assurée. Et malheureusement, Street Dance Kids, c’est pas si pire. Cousu de fil blanc certes, avec son pitch hyper balisé de gamins différents qui s’unissent pour sauver leur lieu de rendez-vous (même si à la base, le leader du groupe voulait surtout attirer l’attention de la meuf tip-top canon qui sort avec l’archétype de la p’tite brute), son plaidoyer pour la tolérance et son petit message à destination des parents du type laissez vos gosses vivre leur passion, vous irez les applaudir les larmes aux yeux au final... le film n’en est pas moins honnête dans sa construction et sa mise en images. Et, mis à part quelques passages un peu crétins, en particulier ce petit slow pré show final pour gagner du temps jusqu’à l’arrivée de Jaden (Akai Osei-Mansfield)), il n’y a pas de quoi s’arracher les cheveux.
Mieux, quelques trouvailles visuelles viennent émailler le film de Ben Gregor : si la projection de Jaden dans une version 2D théâtrale de Space invaders aurait pu être sympa mais est très inaboutie, la séquence onirique qui voit Jaden en plein examen s’engouffrer dans une case noircie de son QCM comme à travers une trappe et évoluer ensuite dans un monde origamiesque dans lequel il défait des samouraïs de théâtre par la danse est plutôt réussie.
Dernier petit point sympa, la présence de Mark Heap et de Simon Farnaby au casting l’un en rond de cuir détestable et l’autre en ouvrier de chantier décalé.
Voilà, Street Dance Kids, c’est une version premier degré de l’épisode On t’a niqué ta race de South Park, plutôt honnête.
Voir les 19 ingrédients du bingo des clichés de ce film
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Personnage > Caractéristique
Tope aux vannes nulles de son ami·e - Parents opposés/réticents à la passion de leur gosse
Personnage > Citation
Déplore | « Je suis trop vieux/vieille pour... »
Personnage secondaire
Foule en délire | Bagarre de collégien·nes / lycéen·nes / taulard·es - Foule en délire | Concert/manifestation sportive - Petits voyous Disney Channel
Réalisation
Fin | Image figée - Fin | Tout est bien qui finit bien - Grammaire | Passage musical - Ouverture ou fin | Voix off d’introduction ou de conclusion - Tension | Caché·e
Scénario > Blague, gag et quiproquo
Auditions foireuses en vue de la création d’une équipe (gag) - Pipi, caca, prout
Scénario > Contexte spatio-temporel
Cliché touristique
Scénario > Élément
Titre du film énoncé dans le film
Scénario > Ficelle scénaristique
Équipe qui se disloque/couple (en devenir) qui se brouille à 20-30 minutes de la fin du film - Faux suspense | Membre du groupe qui se fait attendre avant le match/la représentation finale - Une des filles populaires du lycée, voire la meuf de la brute de la classe, développe une attirance pour le héros / bizut
Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes
Bombasse mise en valeur par un ralenti et une musique sexy
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Barème de notation :
- 1. À gerber
- 2. Déplaisir extrême et très limite sur les idées véhiculées
- 3. On s'est fait grave chier
- 4. On s'est fait chier mais quelques petits trucs sympas par-ci par-là
- 5. Bof, bof ; pas la honte mais je ne le reverrais jamais ; y'a des bons trucs mais ça ne suffit pas
- 6. J'ai aimé des trucs mais ça reste inégal ; je pourrais le revoir en me forçant un peu
- 7. J'ai passé un bon moment ; je peux le revoir sans problème
- 8. J'ai beaucoup aimé ; je peux le revoir sans problème
- 9. Gros gros plaisir de ciné
- 10. Je ne m'en lasserais jamais