L’intrigue se situe en pleine guerre du Vietnam et s’inspire lourdement de films déjà bien connus du grand public, notamment Portés disparus (1984) & Rambo II : La Mission (1985). A la réalisation, on retrouve un habitué de la Série B transalpine, à savoir Bruno Mattei (Robowar - 1988), qui officie ici sous le pseudonyme de "Vincent Dawn".
Strike Commando (1987) est clairement un rip-off du film avec Stallone (dès la 45ème minute) et va nous entraîner dans une guéguerre sans merci entre Ransom et les soviétiques. L’ennui, c’est que très rapidement on sent que le film va être minable, tant dans le fond que dans la forme. A commencer par Reb Brown (Yor, le chasseur du futur - 1983) qui non seulement joue mal mais en plus de cela, en fait des tonnes et n’hésite pas une seconde a surjouer.
Véritable melting-pot, production italienne tournée aux Philippines avec des acteurs ricains, comme toujours avec Mattei, l’absence de talent rime bien souvent avec absence de moyen (tant financier que technique). Durant plus de 90 (longues) minutes, on assiste à une resucée de Rambo sur fond d’une abominable B.O. et de dialogues hallucinants (mention spéciale à la séquence entre un jeune vietnamien et Ransom où il est question de Disneyland, de pop-corn et de bonbons qui poussent sur les arbres…).
Cette série B d’action c’est aussi la belle époque des jaquettes VHS qui envoyait du lourd, archi badasse et qui pouvait vous vendre la pire daube pourvu que l’enrobage soit suffisamment mensonger pour vous donner envie de l’acheter ou de le louer en vidéo-club.
Le plus surprenant dans tout ça, c’est de constater que Mattei à remit le couvert quelques années plus tard avec Strike Commando 2 : Mission suicide (1989) où Reb Brown a été remplacé par Brent Huff.
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➽ Film vu dans le cadre d’une thématique « Rambosploitation »
« - Tu m’emmèneras quand la guerre sera finie ? Tu sais, le Père François, eh ben il m'avait parlé d'un endroit où y a Donald Duck & Mickey qui ont leur maison.
- Ah oui, c'est Disneyland.
- Ah tu sais, le Père François il m'a aussi raconté qu'il faut un mois pour tout voir.
- Oui c'est exact. Le pop-corn et les friandises poussent sur les arbres et les enfants ont le droit de manger tout ce qu'ils veulent. »
Quelques minutes plus tard, le gamin en train d'agoniser (et le sosie de Rambo en chiale) :
« - Dit-moi, dit-moi encore Disneyland.
- Y a des tonnes de pop-corn tu sais, y en a plein partout sur les arbres, oui plein. Et y a aussi des montagnes de barbe à papa. Et y a aussi du chocolat et des bonbons. Et puis, y a ce génie dans la lampe magique... »
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