Lenteur et endormissements...

Avec cet adaptation (qui n’en est en fait pas une si on prend le terme dans son sens premier...) du roman éponyme d’Amélie Nothomb, le réalisateur Alain Corneau nous donne une leçon parfaite de ce qu’il ne faut pas faire quand on adapte un livre. À savoir mettre en image en suivant à la lettre près le déroulement du roman.

En effet, le film est le reflet quasiment parfait du livre. Cela pourrait être vu comme un avantage... mais l’absence de travail sur les personnages ainsi que sur la mise en scène est assez flagrant. Les valeurs de plan sont identiques et répétitives sur chacune des scènes du film, ce qui donne une impression de répétition assez désagréable. Les champs-contrechamps qui accompagne les dialogues sont d’un académisme et d’une platitude rarement observés. Tout cela étant filmé dans un immeuble de bureau, seul quelques plans d’illustrations sont tournés dans la rue.

On passera très vite sur les scènes où la narratrice « survole » Tokyo... je laisserai chacun juger de l’utilité et de l’esthétisme de ces séquences.

Côté bande son, les thèmes de JS Bach interprétés au clavecin ne sont pas désagréables mais ne servent pas la narration. Ils sont uniquement là pour accompagner une absence de dialogue ou de voix off.

Reste la performance de Sylvie Testud, assez plate dans l’ensemble. Je ne pourrai pas juger de la maîtrise de son japonais, ne pratiquant pas personnellement la langue nipponne. C’est d’ailleurs le seul point un peu réussi de ce long métrage : l’immersion dans la langue japonaise.

En bref, lisez le livre, vous gagnerez du temps.