Par ces deux couleurs, ces 2 thématiques, 2 sentiments se dégagent du film.


Le rouge est ici une sorte de frénésie, un amour fou imperturbable, presque qu’irréaliste poussant à tout. Lors de cette première période, le film adopte un humour typicalement British, très souvent à la limite du burlesque, fournit par un montage qui laisse encore entendre mes rires lors du visionnage. Dans cette frénésie burlesque, ce forge le personnage d'Oliver tale, et surtout le couple qu'il forme avec Jordana. Un couple déconnecté du réel comme tout couple peut l'être, mais Oliver reste très distant à tout ça, qualifiant à plusieurs reprises son rôle de "petit ami" comme un job. Cette Perception qu'il à du couple est très atypique, rendant de ce fait le couple assez imprévisible est inattendue ramenant encore plus la couleur rouge et l'humour sur le devant de la scène. Mais si toute n'était que rouge, joie et amour parfait, ne serait ce pas trop beau ?


Nous arrivons donc à la couleur Bleu, le film met d'ailleurs beaucoup de temps avant d'y arriver, se mettant le cul entre deux chaises. Après ce virage à la limite de la sortie de route, le film reprend sa ligne, en inversant les rôles, laissant place à une sorte de rupture mélancolique. Le montage perd alors son rythme, et le spectateur prend conscience que le film n'est pas juste une simple partie de rigolade, et que la vie n'est pas faite que de rouge. La perte de contrôle de Oliver est parfaitement décris et montré, enclenchant un sentiment de frustration, de pertes de contrôle, ce qui renforce l'empathie envers le personnage, et une plus grosse implication dans sa rupture. Et surtout améliorant la fin du film. Mais... avant de finir tout ça et mettre un point final à cette critique, j'ai omis, volontairement, pour appuyer mon propos, un point très important du film.


En effet pendant tout cette histoire amoureuse, une autre histoire se met en parallèle, celle des parents de Oliver, un couple qui est en très grand conflit à la limite de la rupture. Mais pourquoi avoir omis cette histoire, tout simplement pour expliquer l'effet miroir du film.


Lorsque Oliver vie son amour de jeunesse, le couple parental est en complète perdition, une sorte de conflit de générations se met en place. D'un coté un amour tout naissant, sans aucune limite, de l'autre un couple vieillissant, sans aucune communication. Et là ou le propos devient intéressant c'est lors du climax, et la perdition du couple d'Oliver.
Pendant qu'Oliver se voit tout perdre, ses parents se réconcilie, retrouvant une communion dans leur couple.
Ce qui amène à un fait, lorsque l’histoire d'amour d'Oliver bat son plein et que la couleur rouge domine, le couple parental vit tout l'inverse, traversant la couleur bleue, les rôles étant inversé par la suite, le bleu et le rouge se croisant pour ne faire plus qu'un. Le film perd alors toute son tranchant de milieu, enlevant cette fragmentation du récit bien trop linéaire.


La fin laisse un silence, et la caméra pour seul langage, et de par ce langage je retire cette phrase.
"jusqu'où peux tu me suivre par amour"

lumbutch
9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Les films qui ont changé votre vie

Créée

le 29 juil. 2017

Critique lue 521 fois

7 j'aime

3 commentaires

lumbutch

Écrit par

Critique lue 521 fois

7
3

D'autres avis sur Submarine

Submarine
Gand-Alf
8

Everything is illuminated.

Ayant eu une adolescence absolument merdique (bah ouais, FaceBook n'existait pas encore), je me régale comme un vrai petit sadique devant chaque film montrant ce moment charnière dans la vie d'un...

le 3 févr. 2014

36 j'aime

2

Submarine
Holly_Golightly
4

Oui, mais...

On ne peut nier qu'il y a un vrai univers dans ce film. Lorsque ça commence, on passe son temps à sourire, l'humour est très anglais et c'est tant mieux et les situations complètement timbrées et...

le 26 juil. 2011

30 j'aime

1

Submarine
Filmosaure
8

Photo vieillie, nostalgie

Submarine, c'est le genre de petit bijou que l'on voit un peu par hasard car il ne bénéficie pas de la promotion accordée à des block-busters décérébrants (tel Transformers 3, au hasard). Sans...

le 29 juil. 2011

28 j'aime

Du même critique

Joker
lumbutch
3

Pfiou

Pfiou. Épuisant. Fou. Brillant. Dangereux. Dément. Habité. Nécéssaire. Puissant. J'ai que des adjectifs et j'ai un peu de mal à former des phrases. Une chose est sûre : c'est un film immense.

le 11 oct. 2019

5 j'aime