Everything is illuminated.
Ayant eu une adolescence absolument merdique (bah ouais, FaceBook n'existait pas encore), je me régale comme un vrai petit sadique devant chaque film montrant ce moment charnière dans la vie d'un être humain sous un jour tout sauf glamour, qui ose enfin décrire l'ado dans tout son flamboyant mal-être. C'est comme ça, que voulez-vous, le malheureux aime que les autres le soit aussi, sinon c'est pas marrant.
Belle petite surprise que ce "Submarine" produit notamment par Ben Stiller, nous collant aux basques d'un jeune garçon névrosé de quinze ans jonglant entre sa première petite amie et ses parents, dont le mariage est au bord de l'effondrement. Baignant constamment dans une folie douce et un humour pince sans rire, "Submarine" évite soigneusement de tomber dans les facilités chères au genre, grâce à une sincérité de chaque instant et à subtile touche de poésie.
Aussi drôle qu'attendrissant, porté par un casting impeccable et par des personnages parfois décalés (excellent Paddy Considine en gourou new age), "Submarine" est un petit film nostalgique et mélancolique qui fait du bien, juste et touchant quand il nous décrit les affres des premiers amours, forcément les plus compliqués et les plus mémorables.