Luc Besson revenait en force après Le Dernier Combat, un ovni Post-Apo lancé comme un pavé dans la marre en direction d'une industrie du cinéma français gangrénée par un amour immodéré de la médiocrité. À partir d'un postulat simpliste, Luc Besson arrivait à installer une atmosphère unique sous la forme d'un chassé-croisé amoureux touchant entre deux comédiens alors au sommet de leur art (Christophe Lambert et Isabelle Adjani). L'intrigue se révèle captivante grâce au monde du métro et des marginaux qui y vivent et on assiste aussi bien à une histoire policière, d'amour que sociale. C'est justement ce mariage iconoclaste qui confère à Subway cette identité singulière qu'on ne retrouve pas dans les autres films français de l'époque. On pourra dire ce qu'on veut mais l'alchimie fonctionne entre les différents styles et s'avère impossible de décrocher jusqu'au dénouement final tant on s'attache à ces anti-héros en quête d'un absolu qui habite tous les adolescents du monde entier. À voir et à revoir parce que quand c'est bon c'est tout simplement bon.