Internée contre son gré, Babydoll n’a toutefois pas perdu la volonté de vivre. Déterminée à se battre pour recouvrer sa liberté, elle pousse quatre autres jeunes filles, Rocket la grande gueule, Blondie la débrouillarde, Amber la fidèle des fidèles et Sweet Pea toujours hésitante, à se regrouper pour tenter d'échapper à leur destin terrifiant, à la merci de leurs geôliers, Blue, Madame Gorski et le High Roller. Entraînées par Babydoll, les filles engagent une bataille fantastique contre l’univers fantastique, des samouraïs aux serpents, avec un arsenal virtuel à leur disposition. Ensemble, elles doivent décider de ce qu’elles sont prêtes à sacrifier pour rester en vie. Mais, avec l’aide d’un Sage, leur incroyable voyage, s’il réussit, les conduira à la liberté.
SUCKER PUNCH est un très bon film de Zack Snyder et l'un de ses plus personnels, malgré le fait que ce soit un de ses plus décriés.
L'histoire est bonne dans son ensemble, sur une jeune fille qui se retrouve incarcérée dans un hôpital psychiatrique après avoir accidentellement tuer sa sœur à cause de son beau-père violent, et qui va tout faire pour s'échapper de cet endroit, en étant accompagnée d'autres filles de l'hôpital, tout en étant projetées dans des univers fantastiques.
L'intrigue en elle-même est bonne, avec la thématique de l'émancipation féminine, aussi de la critique de la sur-sexualisation (où les filles doivent faire plaisir à des hommes de la haute lors des cabarets), tout en montrant le coté très dure de la condition féminine dans cet hôpital psychiatrique.
Et le point principal de ce film, c'est tout ce qui concerne l'opposition entre le réel et l'imaginaire, une sorte d'adaptation d'Alice aux Pays des Merveilles, mais avec des femmes armées de mitraillettes. C'est un concept assez bon et intéressant dans la manière dont c'est exploité, bien que expliqué de manière assez maladroite, ce qui laisse beaucoup de questions sans réponses et d'interprétations libres sur ce qui est réel ou imaginaire, surtout avec la scène du High Roller qui nous questionne beaucoup et qui a été supprimé de la version cinéma.
Après, le tout est surtout un gros fantasme de geek, où les héroïnes voyagent dans des univers fantastiques au style cyberpunk, en passant des samourais, à une armée allemande zombifiée de la 1ère guerre mondiale, des dragons et des robots futuristes. Ces scènes sont vraiment funs et sont enclenchées par les danses de l'héroïne pour que les filles s'emparent des pièces nécessaires pour s'évader.
Les personnages et le casting sont bons, avec en tête Emily Browning qui est assez bonne et attachante dans le rôle de Badydoll, la jeune fille en quête de liberté, qui a un coté touchante tout en ayant un coté classe et badass durant les scènes de fantasmes. Et les autres filles sont bonnes et offre une bonne alchimie.
Après, on a Oscar Isaac qui est très bon dans le rôle de Blue Jones, le proxénète du cabaret, qui a un coté classe avec son coté showman, et surtout un coté horrible et malsain. Et on a aussi Scott Glenn qui est très bon dans le rôle du sage qui guide les héroïnes dans les mondes fantastiques.
Et les scènes d'actions sont vraiment très funs, intenses, avec toute la passion envers les univers geek.
La mise en scène de Zack Snyder est vraiment très bonne, avec son style dans l'esthétique et les ralentis. On a une parfaite opposition entre l'esthétique gris de la réalité cruelle, ainsi que les cotés colorés et stylisées des univers, ainsi que le moment bourrée de couleurs dans la scène du cabaret avec Blue et Vera dans la version longue. Et on a de très bonnes idées de mise en scène visuelles, surtout durant la scène du train futuristes contre les robots, avec de l'action stylisée digne des shooter, ainsi qu'un long plan séquence dynamique.
Et la BO est vraiment excellente et fait en grande partie le charme du film, avec d'excellentes reprises comme Sweet Dream dans la scène d'ouverture, les musiques rock durant l'action, et surtout les superbes musiques quand l'héroïne entre et sort des univers.
Un très bon Zack Snyder.