Un patchwork de styles, d'époques et d'histoires imbriquées qui peut facilement partager les spectateurs comme le film. D'un côté il y a cette volonté de faire un truc intello sur une métaphore psychologique à 2 balles, et de l'autre du Snyder dans toute sa splendeur défoulatrice à grands renforts d'effets numériques.
La maîtrise du réalisateur dans ce domaine est incontestée voire inégalée avec des séquences vraiment bluffantes. Ce style particulier éclairé comme un tableau de la Renaissance est devenu sa marque de fabrique en faisant beaucoup d'émules.
300 et ses culturistes en slip jouait à fond la carte du soft gay alors qu'ici c'est un autre délire fétichiste comme si tout le scénario était un prétexte pour faire se trémousser des poulettes en justaucorps ou en cosplay Lara Croft. Ce n'est pas moi qui m'en plaindrait mais la vision qu'a Snyder sur le contenu des rêves d'une jeune fille tient plus du fantasme.
Les parties glauques dans l'asile font office de piqures de rappel scénaristiques pour développer le message pseudo philosophique du film : en gros il faut se battre dans la vie. La prestation d'Oscar Isaac en méchant d'opérette cliché rythme assez bien les scènes en faisant passer la tension nécessaire mais l'actrice principale est assez fade.
Le schéma du film alterne les séquences asile et cinématiques musicales rétro-futuristes de manière très prévisible si bien que l'on se met à attendre la prochaine danse de Babydoll avec impatience. L'histoire de l'émancipation psychologique ne fait pas illusion, même avec le mini twist final de rigueur. On ne peut s'empêcher de regretter les choix de Snyder qui aurait mieux fait de développer l'une de ces historiettes musclées plutôt que de faire un tel méli-mélo.