Surement une des plus grandes déceptions de ma vie de cinéphage.
Qu'est ce que je l'attendais, ce Sucker Punch! Zack Snyder, réalisateur de 300 et Watchmen, deux films énormes visuellement, mais faiblards point de vue narratif. Pour une fois, Zack Snyder avait les mains libres pour son propre scénario et donc sa propre histoire. L'affiche est magnifique, la bande-annonce aussi.
Mais une fois le visionnage du film fini, quelle déception. La salle 7.1 du MK2 BNF était parfaite pour l'occasion, bref, tout était parfait pour voir un grand film. Mais dès le début, j'aurais du voir ce qui m'attendait. Sorte de gloubi-boulga de tout ce qu'il ne faut pas faire au cinéma, Sucker Punch est un navet. Le talent visuel de Zack Snyder est indéniable mais pourtant, au bout de 20 minutes, on sent qu'il en fait trop. Au bout de deux scènes d'action, passées au moule Snyder (pause, accéléré, ralenti, plan artificiel à souhait), j'étais saoulé par tant de trop plein. Cela aurait pu être un bon défouloir s'il n'y avait eu ces histoires de viol, d'abus de jeunes filles, ce scénario scandaleusement neuneu et nul, aux rebondissements insignifiants...
En effet, la mort n'étant a priori pas possible dans les scènes d'action, on perd tout l'enjeu de ces scènes qui plus est, sont phagocytées par une musique insupportable et digne de la pire des séries pour adolescentes gothiques. Les actrices ne sont pourtant pas nulles (même si j'ai un peu de mal avec Vanessa Hudgens, que je n'aimais déjà pas dans High School Musical), les acteurs non plus (Scott Glenn et Oscar Isaac sont même très bons), mais le film est tellement indigeste qu'il en devient insupportable au bout de 30 minutes.
Un ratage complet, aveu des limites d'un Snyder qui sait raconter une histoire mais pas l'écrire...