La bucolique campagne anglaise, sa quiétude...et ses pendus

La Hammer est surtout connu pour ses films d'épouvante revisitant notamment quelques classiques de la littérature ou reprenant à sa manière quelques figures du bestiaire fantastique, mais c'est aussi des thrillers qui furent produit et Sueur froide dans la nuit en fait partie.

Plutôt un bon film du genre, il ne faut pas être réfractaire à une histoire quelque peu bisconue toutefois cela passe avec une bonne réalisation, c'est le cas présentement.
Jimmy Sangster met en scène cette histoire avec une dose de mystère bien agencée, une jeune femme sortant d'une dépression va suivre son mari qui prend un poste d'instituteur dans la campagne anglaise. Elle va être agressée par un homme ayant un bras artificiel, rapidement on devine qu'elle est victime d'une machination, et on devine aussi au bout d'un certain temps qui la manipule.
Malgré cela, j'ai vraiment été pris par l'ambiance de ce thriller, la campagne qui semble être tranquille sert de cadre à une intrigue inquiétante, le suspense est bien présent.
Le casting aussi est très bien, on retrouve avec plaisir Peter Cushing (un habitué de la Hammer), Ralph Bates qui dans les années 70 sera un acteur assez présent dans ce type de cinéma et pour le rôle principal la mignonne Judy Geeson qui parvient avec délicatesse à rendre la frayeur et les doutes de son personnage tout en ne cédant jamais à l'hystérie pour nous la rendre attachante, l'autre rôle féminin est tenu par la sensuelle Joan Collins.

Si vous aimez les thrillers ayant un peu un air hitchcockien, Sueur froide dans la nuit est fait pour vous. La musique se marie bien avec le climat parfois étrange du film.
J'ai apprécié aussi la fin ambiguë.