Quatre dans un manoir

A peine sortie d'une dépression, une jeune femme sur le point de rejoindre son mari à la campagne est agressée par une personne qu'elle ne voit pas mais qui porte une prothèse à la main. On la prend pour une folle, car elle va avoir une autre agression par la même personne, entièrement masquée, et toujours avec cette prothèse.

A l'origine, Sueur froide dans la nuit était un script de Jimmy Sangster qui devait être tourné au début des années 1960, mais des soucis de production ont retardé le projet jusqu'à sa sortie en 1972. Sangster, qui est également réalisateur, assumait parfaitement la liaison avec Hitchcock, car l'agression aurait pu être dans Psychose. De plus, les faibles moyens ont permis de recentrer l'intrigue sur quatre personnages en particulier ; Judy Gleeson (qu'on verra dans le chef d'oeuvre L'étrangleur de Rillington Place), Ralph Bates qui joue son mari, face à Peter Cushing qui a quant lui Joan Collins comme épouse.. Ainsi que sur un seul décor qui est ce manoir, où bien des mystères s'y cachent.

Malgré une mise en scène un peu plate, j'ai bien aimé ce thriller, plus retors qu'il n'y parait, où il n'y a aucune présence de fantastique, avec quatre acteurs que je trouve très bons, en particulier Peter Cushing dont la gravité (il venait de perdre son épouse) sied à son personnage.