Considéré comme le plus grand film de tous les temps, Sueurs Froides est l’adaptation d’un roman français de Boileau-Narcejac. James Stewart est ici un ex détective dont son acrophobie est la conséquence de la mort d’un policier. Sa peur du vide va le faire tomber dans un piège vertigineux entre amour, faux-semblants, morale, sensualité et tragédie. Le film comporte deux parties. Dans la première, il rencontre Madeleine dont il sera fou amoureux. La mort de cette dernière en haut d’un clocher provoquera en notre personnage principal une dépression qui ouvrira la seconde partie. Sa constitution est moins classique. Scottie commence à fantasmer et imaginer Madeleine en chaque femme qu’il croise, dont Judy à qui il va proposer un rendez-vous. Mais un flash-back va annoncer au spectateur la véritable identité de Judy et c’est à ce moment précis que le spectateur en saura davantage que notre ami Scottie. La modernité technique pour l’époque, la complexité d’un scénario, la bande originale de Bernard Herrmann, le suspense grandissant, le culot de traiter de la nécrophilie, la puissance de glorifier la femme, l’incroyable effet du vertige, Sueurs Froides ou Vertigo dans son titre original est l’œuvre qui a inspiré les plus grands cinéastes tels que Lynch, De Palma ou encore Argento et que tout cinéphile se doit d’avoir vu.