Si Alfred Hitchcock était un mathématicien, Vertigo serai sa plus belle équation. A travers les yeux de John Ferguson, ancien policier désormais à la retraite, le spectateur se retrouve embrigadé dans une histoire de mensonge et de meurtre visiblement déconcertante. Et elle l'est, car tout au long du film, Hitchcock tend délicatement ses pièges, attendant juste le bon moment pour tirer sur la corde, et qu'ainsi la vérité devienne évidente aux yeux du spectateur. Longtemps considéré comme le meilleur film de tout les temps, Vertigo séduit par sa trame, mais aussi et surtout par ses sublimes images de San Francisco, qui écrasent tant les proportions sont démesurées. Et si vous n'êtes pas à l'aise avec les mathématiques, ne vous inquiétez pas, le mathématicien sait se faire pédagogue. A travers les couleurs, les objets ou les habits, Hitchcock en dit beaucoup plus que nécessaire et créé des ambiances terriblement pesantes. Et quand John sombrera dans une hystérie destructrice et qu'il embrassera brutalement la réalité, il sera déjà trop tard pour se réveiller...