Ce n'est pas forcément son plus abouti techniquement. Hitchcock lui-même lui préférait Shadow of a Doubt, ce que je comprends, mais il y a dans Vertigo une tonalité et des thèmes Hitchcockiens qui sont exacerbés. C'est l'histoire d'une névrose : d'un homme et de ses obsessions. En ne prenant pas de recul psychologisant sur Scottie, l'esthétique du film, sa poétique, ne fait qu'un avec sa pensée, elle en est le reflet pur, elle est la retranscription esthétique d'une névrose. Ce n'est pas un film sur le fétichisme, l'amour obsessionnel, c'est un film fétichiste et obsessionnel, excessif et osé ; sublimant un roman déjà excellent mais qui manquait d'expérimentation formelle.
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