Noir, étrange et vénéneux...
Ça commence très fort, une armée de lycéens se retrouvent sur les quais du métro de Tokyo, comptent jusqu'a 3 et sautent sur la voie au moment de l'arrivée du train en gare ! Horreur, mouvement de panique, une vague de sang envahit la gare etc. Puis comme par contagion une série de suicide collectif commence à se répandre dans tout le pays...
Sonno Sion n'explique pas pourquoi toutes ces personnes se suicident, il laisse des pistes pour le spectateur, à lui de construire son hypothèse. Les suicidés (si on peut les appeller ainsi) semblent heureux dans leurs vies et sans problème. Au fur à mesure que le film avance, il se dégage du film une ambiance opressante et onirique. Comme plongé dans un cauchemar on assiste impuissant à toutes ces morts, sans jamais comprendre leurs raisons :
Des lycéens sur un toit reproduisent la scène du métro pour rire, mais quand l'un d'entre eux saute, tous se sentent obligés de sauter comme lié par un pacte invisible. Le suicide est ici une maladie hautement contagieuse né du malentendu ou encore un moyen (très) extrême de se sentir vivant, voire tout simplement un effet de mode ! Les suicidés ne semble pas être conscient de la valeur de la vie et se balancent pour un rien.
En expliquant rien, Sono Sion perd son spectateur et le projette dans une angoisse de la mort de son propre entourage (et si...) et des conséquences de l'acte sur les proches restant; à l'image de cet inspecteur de Police qui se suicide en apprenant la mort de toute sa famille.