La gadoue écossaise

C'est vrai, c'est joli. C'est même beau, ces paysages.
Et le personnage est un beau personnage. Même si je trouve que les passages en voix off avaient plutôt tendance à compliquer inutilement sa psychologie.

J'ai passé un bon moment. Si on peut parler de bon moment des crispations régulières face à la violence domestique représentée régulièrement et sans dissimulation. Pauvre fille : son père l'idolâtre mais pousse sa femme au bord du suicide à force de lui faire des enfants (à ce propos, on déconseille le film à des femmes enceintes ou près de l'être- l'image de l'accouchement étant apocalyptique), harcèle et bat son fils;

Et elle passe de ça à un mari aimant et attentionné, et des gentils amis; pour finalement se retrouver dans une position tout aussi intenable, pour ne rien spoiler

Bref, cette malheureuse Chris est bien malheureuse. Mais le film suit son cours et suit sa vie, sans trop s'attarder, même si la fin tarde. De longs moments de contemplation de la campagne écossaise au son d'un chant mélancolique. C'est beau, mais au bout d'un moment, ça devient lassant.
Cependant, j'ai particulièrement aimé ce moment où Chris passe de fille quelque peu en retrait, tentant de ne surtout pas provoquer son père, à fille rebelle qui ..

Finalement, elle ne s'en porte que mieux. Beaucoup mieux, même, et c'est presque cette partie de bonheur simple mais rayonnant que j'ai trouvée la plus subtile, la mieux traitée. Ça n'est pas évident de représenter une histoire avec des personnages simplement heureux (même si pas pour longtemps). Et cela, je l'ai trouvé réussi.

Le film reste donc beau, de mon avis, avec un beau personnage principal. Mais n'y allez pas si vous vous attendez à un niveau égal pendant toute la durée du film.