The Silence of the Lambs

Super 8 c'est l'histoire de pré-ados qui, en tournant un film, sont témoins d'un train de 3922398 wagons qui va à 2000 km/h et qui déraille et explose de partout en heurtant une camionnette qui allait en contresens sur les rails.

Oui mais voilà, si on est un tant soit un peu attentif, on a, à ce moment là, déjà compris que tout était maîtrisé. Entre les affiches de Star Wars, Halloween, Evil Dead, les figurines faites par Joe et le génial halo de lumière à la gare en forme de tête d'extraterrestre. On comprend alors que les scènes d'action seront présentes pour en mettre plein la vue sans visée réaliste, rien d'étonnant dans un film où la menace provient d'un extraterrestre.

Servi par un chouette Kyle Chandler (c'était cool Demain à la une) et par une bonne bande de gamins dont une bluffante Elle Fanning (en lui souhaitant qu'elle fasse mieux que sa grande soeur pour le moment), le scénario assez chargé est plaisant, contrairement à beaucoup de films du genre. Le rythme du film est excellent alternant à merveille l'action, le repos et la réflexion, soutenu par beaucoup de dialogues avec bien souvent des fins décalées et amusantes lorsqu'il s'agit des enfants ("Attention, ça va faire très mal - Aïïïïe - J'ai rien fait encore !" / "Je les ai retrouvés ! Je les ai retrouvés ! J'ai retrouvé mes pétards !")

Et quand on pense en avoir fini (merci de ne pas avoir ajouté une dernière scène inutile une fois l'histoire finie), on découvre The case dans lequel on pourra retrouver quelques références -encore- avec Romero Chemical (coucou George), laboratoire qui serait à l'origine des zombies (tiens donc) et il sera bien difficile de ne pas voir la dernière image qui présente Charles Kaznyk comme un clin d'oeil à Orson Welles, entre le physique, la pipe et les envies de grandiose de l'enfant rappelant celles d'un autre Charles.

Ça valait bien un super 8.