Tim Allen revient une troisième fois dans le rôle de son rôle fétiche du Père Noël pour une dernière aventure sortie chez nous directement en DVD, chose compréhensible vu la qualité du long-métrage. À nouveau réalisé par Michael Lembeck et ré-interprété par le même casting issu du premier opus, Super Noël 3 baisse hélas d'un gros cran comparé ne serait-ce qu'à l'épisode précédent qui, malgré ses défauts, restait un joli petit conte de Noël bien mouvementé. Pour ce troisième film, Scott Calvin le Père Noël et sa nouvelle épouse Carol doivent accueillir les parents de cette dernière pour les fêtes tout en leur cachant leurs réelles identités...
Pour ce faire, ils maquillent le village des lutins en petite ville du Canada et se font passer pour des gens ordinaires. L'intrigue est donc tirée par la racine des cheveux (c'est tellement peu choquant de voir une ville uniquement habitée par des enfants) et joue sur les différents classiques entre le gendre maladroit et la belle-famille exigeante, surtout lorsque beau-papa est interprété par le toujours aussi cynique Alan Arkin.
Et pour pimenter cette comédie dramatique familiale, un nouveau méchant fait son apparition en la personne de Jack Frost, la légende peu connue des enfants (et inconnue chez nous), incarné par l'oublié Martin Short, au sommet du cabotinage le plus ringard. L'univers féerique des deux premiers films est donc sensiblement délaissé au profit d'une succession de gags pas franchement amusants et de situations lourdingues qui réjouiront à peine les enfants en bas âge.
Peu de magie, peu d'effets spéciaux, un scénario peu novateur mais une bonne humeur comme toujours omniprésente et des décors réussis qui empêchent le film de sombrer dans la nullité la plus totale. Ainsi, bien loin de la magie de Noël des deux précédents volets, Super Noël 3 est l'épisode de trop, celui dont on n'avait pas forcément besoin et qui n'apporte pas grand chose à la saga si ce n'est la vie mouvementée de notre nouveau couple. Dispensable.