Hyper Noël a été, comme pour son prédécesseur, un joli carton au box-office américain mais pourtant, le public va encore devoir attendre plus longtemps que d'habitude pour qu'un troisième volet voit le jour. Est-ce parce que Disney ne prévoyait pas du tout un tel succès ou parce que la rentabilité n'était pas aussi importante vu le budget assez élevé? Allez savoir. En tout cas, le studio a dû revoir son budget (et ses ambitions aussi) à la baisse. Ce troisième Super Noël n'a en effet coûté que 12 misérables millions de $, un budget ridicule pour une production Disney qui en dit malheureusement beaucoup.
Car quel meilleur moyen pour cacher que le film est à la ramasse au niveau budgétaire que se faire dérouler 95% de l'intrigue au Pôle Nord dans un décor déjà construit et défini depuis Hyper Noël?
J'adore cet environnement mais il y a des limites. On ne découvre quasiment rien de plus que ce que l'on connaît déjà et ça finit par lasser. La fabrique perd tout son charme, la photo n'est pas spécialement belle et les effets spéciaux sont aussi ratés que dans les deux autres volets.
Ce Super Noël 3 est tellement conscient qu'il n'a rien à raconter qu'une tonne de sous-intrigues vient combler le film pour qu'on ait l'impression qu'il se passe quelque chose. Et ça traîne, ça traîne, ça traîne et on s'ennuie ferme.
Le film introduit de nouveaux personnages comme les beaux-parents qui sont juste catastrophiques. Tout l'arc sur eux décrédibilise l'histoire tant c'est stupide. Il n'y a pas de raison de leur cacher la vérité sur Scott Calvin et la manière dont ce dernier et sa femme essaient de les duper est ridicule.
Et que dire alors du retour de certains personnages qui n'ont rien à faire là? Pourquoi faire revenir la famille de Scott? Ils n'apportent rien à l'histoire et on ne se centre même pas sur eux. Alors oui, c'est agréable de voir qu'en 12 ans, le casting est resté le même (sauf pour les elfes) mais on ne tarde pas à comprendre que c'est juste du remplissage pour que le public ne se rende pas compte que le scénario tourne en rond. Quant à l'arc sur Carol/La Mère Noël qui attend un bébé, c'est trop sous-exploité et finalement pas si important que ça.
Le seul arc narratif important est celui autour de Jack Frost, joué par Martin Short. Mais ne vous fiez pas à l'affiche, il n'utilisera quasiment jamais ses pouvoirs de glace (n'oubliez pas, on n'a plus de budget) et il faudra attendre presque une heure pour qu'il passe véritablement à l'action. Le méchant n'est pas très mémorable et on nous demande de poireauter bien trop longtemps pour au final si peu. Cela part dans un espèce de délire à la Retour vers le Futur qui rappelle plus un épisode d'Once Upon A Time qu'autre chose.
Mais des bonnes choses sont à retenir. La petite Lucy qui était un ajout sympathique dans Hyper Noël a le droit à un rôle plus important dans ce troisième film et amène quelques belles scènes. Le final a beau partir en cacahuètes, ce n'est pas une mauvaise idée de vouloir montrer qu'en révélant l'existence du Pôle Nord, on pourrait le commercialiser et il finirait pas perdre toute sa magie et ce qui le rendait unique. Une vision intéressante mais qui n'offre pas vraiment de réflexion sur le sujet.
Super Noël Méga Givré n'est pas le navet auquel je m'attendais. C'est juste la suite de trop. Les personnages gardent leur capital-sympathie et l'ambiance de Noël peut avoir son charme si on le regarde durant le mois de Décembre mais en tant que film et surtout en tant que conclusion de la trilogie Super Noël, c'est assez faible.
Mais au moins, ça ne détruit rien. C'est juste que ça ne sert à rien. On retiendra les bons souvenirs de Super Noël et d'Hyper Noël et c'est le plus important.