J’aurai pu donner un autre titre à cette critique : « Merci Captain Obvious », tant le contenu de ce documentaire est évident. Oui, manger uniquement du McDo matin-midi-soir, pendant un mois entier, ça entraine des complications au niveau de la santé. Oui, quand on bouffe H24 du McDo, on prend du poids. Oui, se taper à chaque fois le plus gros menu lorsqu’il est proposé, ça ne va rien apporter de bon d’un point de vue nutritionnel. Il ne faut pas être un génie pour savoir cela.
Et c’est dommage, car le fait de dénoncer cette culture de la malbouffe aux États-Unis était louable. En plus, les informations données sont intéressantes et les intervenants ont parfois un certain vécu avec toute cette malbouffe. Mais le faire de manière aussi grossière, ça enlève un peu de crédit au concept. C’est comme si demain, je faisais un documentaire sur l’addiction aux boissons gazeuses et que je ne buvais plus d’eau pendant un mois, seulement des sodas. Le résultat serait le même. Est-ce que pour autant, ça vaut la peine de foutre en l’air son corps et sa santé? Je ne pense pas. D’ailleurs, j’ai surtout l’impression que ce concept a été fait pour susciter un buzz à sa sortie. C’est plus parlant de montrer les dérives de la malbouffe via un concept de ce genre plutôt que de faire un documentaire plus classique qui atteindra moins de monde.
La première fois que j’ai vu ce film, c’était lors d’une sortie scolaire au cinéma. Je devais avoir 15 ans, et le film nous avait été montré et on avait dû faire un travail dessus par après. Je ne vais pas vous mentir, mais en sortant du cinéma, je n’avais qu’une seule envie: manger chez McDo… Pas sûr que ce soit le résultat escompté par Morgan Spurlock et son équipe au moment de réaliser ce documentaire…
Au final, manger un McDo une fois de temps en temps, ça ne peut pas faire de mal. En abuser, ça, c’est une autre histoire…