Le film met en scene avec beaucoup d'intelligence la cynisme de toute l'industrie du poulet américain, de la mafia de l'agroalimentaire avec un acteur qui détient 99% du marché et des producteurs dont il a le total contrôle et qu'il maintient dans une dépendance financière perpétuelle, en passant par les consommateurs eux mêmes qui se satisfont du greenwashing publicitaire et de quelques mentions officielles qui ne veulent rien dire (aux USA élevé en plein air n'impose aucune notion de laisser les animaux gambadés dans un pré avec un nombre de m² par tête, juste de leur offrir la possibilité d'avoi un accès extérieur, même s'ils n'y vont pas...), jusqu'au grand final, exceptionnel, l'ouverture du premier fastfood sain... ou plutôt, honnête.
Et même si ceux qui s'intéressent un minimum au sujet n'apprendront rien de nouveau, la construction même du récit est passionnante, rythmé et pleine d'entrain, permettant de faire passer un message avec une certaine bienveillance sans condamner personne. A voir.