Y'a pas à dire, il est bon, ce Spurlock. Passé un peu en coup de vent, j'ai trouvé ce second chapitre de son combat contre la malbouffe encore meilleur que le 1er.
Dans cette nouvelle enquête, allant plus loin que de se déglinguer inutilement la santé comme il le fit dans le Super Size Me (le McDo à tous les repas pendant un mois, mauvais ? Non... Vous croyez ? - Je veux dire, si je veux prouver que le tabac est dangereux pour la santé, c'est pas en fumant quatre paquets par jours pendant un mois que je vais convaincre les gens), ici, Spurlock veut ouvrir son propre fast-food de sandwichs au poulet, sobrement baptisé Morganic. Mais que cherche t-il à faire .
Ne sachant pas vraiment dans quoi il met les pieds, le réalisateur découvrira petit à petit les rouages d'une industrie beaucoup plus fourbe et malhonnête qu'on pourrait s'y attendre. Certes on s'en doutait un peu, mais certaines révélations font froid dans le dos et ne manquent pas de faire réfléchir.
Et cette fois-ci, bien plus qu'un simple climax "bilan de santé" guère surprenant, Morgan nous cloue... le bec, à nous ainsi qu'à ses clients en jouant une ultime provocation, intelligente brillamment exécutée.