James Bond, collant rouge, slip en cuir
En débutant ce Superargo contre Diabolikus, je m'attendais à trouver un film basique et sans âme, et surtout complètement bricolé dans la droite lignée des super-héros fauchés comme le tristounet Tigre du Bengale et sa fameuse tenue mauve, étrangement si on retrouve bien quelques défauts inhérents au genre, j'ai passé un très bon moment.
Le genre du film tout d'abord. Si l'on pourrait s'attendre à un basique film de super-héro en collant, administrant des claques phénoménales à des bandits par grappe de douze, afin de sauver un enfant d'une mort atroce sous les yeux admiratifs d'une population acquise à la cause du redresseur de tors, il n'en est rien. A vrai dire il serait plutôt mieux venu d'aller chercher du coté du film d'espionnage et plus précisément des films de l'agent secret le plus connu au monde : James Bond, dont l'identité sonore des films et les péripéties de Superargo contre Diabolikus semblent avoir très clairement été calquées sur celui-ci. A plusieurs moments je me suis attendu à entendre retentir la fameuse ligne de basse et les trompettes si chères à la saga, le thème n'étant pas si éloigné.
A vrai dire, le synopsis et le scénario tout entier semblent avoir été plutôt maladroitement repompés du film James Bond contre Dr No, tant tout ce qui se déroule sous nos yeux semble avoir été récupérés de ce dernier, de façon assez amusante d'ailleurs je suppose que le film a dû tout de même bénéficier d'un peu de budget car pour les années 60, c'est parfois un peu cheap mais les effets spéciaux et les décors ne sont pas tellement laids et restent dans leur large majorité plutôt correctes. Étrangement si l'on pourrait crier au plagia artistique, ce qui ressort est plutôt regardable et distrayant en lui-même. Je dirais même qu'à vouloir le regarder pour se moquer ou espérer voir un simple nanar on pourrait être amené à plonger dans un océan d'ennui.
Au final, c'est ultra-stéréotypé, souvent maladroit voire simplet, et le scénario ne brille pas par son originalité pourtant je lui ai trouvé un charme indéniable et me suis beaucoup amusé à voir ce Superargo contre Diabolikus largement regardable pour lui-même.