Imaginez un monde merveilleux.
Un monde dans lequel James Bond est en fait un catcheur en collant rouge pare-balles avec une super force et une super résistance et qui peut tenir 7 minutes en apnée. Un monde dans lequel Dr. No s'appelle Diabolikus et a prévu de conquérir le monde en volant de l'uranium et du mercure pour transformer du plomb en or (oui, ce plan n'a aucun sens).
Et bien ce monde existe ! C'est le monde de Superargo et des fumetti ; des bds format poche vendues à vil prix en Italie.
Bon dans ce monde les gentils ne sont pas très compétents et attendent le 3ème vol d'uranium pour s'inquiéter et réagir. Heureusement les méchants le sont encore moins en se cachant dans une île secrète que notre héros trouve en 3 minutes.
Les accessoiristes, décorateurs et responsables des effets spéciaux sont au diapason des personnages entre des balles rebondissantes bleues pour figurer une fuite de mercure, un costume de catcheur qui semble faire sauna pour le pauvre Giovanni Cianfriglia (enfin Ken Wood) et une maquette explosive parmi les plus ratées jamais vue.
Cependant, le plus incompétent du film reste l'opérateur caméra, grand spécialiste du zoom mal centré et du dézoom qui hoquette. Ce dernier ne nous déçoit jamais et chaque mouvement d'appareil devient une aventure en soi.
Le plus fou, le film est parfaitement distrayant car rythmé et plein de bagarres. Pas pire qu'un Marvel moyen mais bien plus charmant.