Ah les Philippines, ses magnifiques paysages, ses formidables acteurs aux gueules cassées, ses charmantes actrices exotiques et ses fameux... combats de *cocks*. Pour être tout à fait honnête, SUPERCOCK n'a pas grand intérêt d'un point de vue cinématographique. Il n'est pas forcément très bien réalisé, il n'a pas un scénario exceptionnel, sa photographie n'est pas la plus belle qui soit mais ce qu'il perd artistiquement (tout en restant toujours très pro' et bien fichu, là n'est pas la question), il le gagne résolument en connerie pure ! Et parfois, ça fait du bien, de se marrer comme un gosse de 7 ans, qui entend les jeux de mots et les tournures de phrases à double sens, les plus hilarantes et "interdites", autour de mots "tabous" à cet âge-là (il faut quand même savoir qu'aujourd'hui, le mot "caca" est considéré comme un gros mot dans certaines maternelles). Alors bien sûr, il faut le visionner en V.O. et connaître le double sens du mot *cock*... m'enfin, ça, c'est l'affaire de 8 secondes sur Google avant de commencer le film et après, bienvenue dans la comédie (filmée sérieusement) la plus débile du monde.
- "Vous avez quelque chose à déclarer ?
- Non. Juste mon gros *cock*"
- "Il a le *cock* le plus large que j'ai jamais vu"
- "Ça vous dirait de monter dans ma chambre et de rencontrer 'Friendly' ?
- 'Friendly' ?
- Oui 'Friendly', c'est le nom de mon *cock*"
- "Messieurs, j'aimerais que nous levions tous nos verres à nos *cocks*"
Bref, SUPERCOCK propose 1h20 de vacances dans un endroit exotique, au pays de la poilade, à se rouler au sol comme un débile, en régression totale dans un monde parallèle, devant un film comme l'on n'en verra plus jamais (il paraît que Dupieux fait des choses dans ce goût-là). Peut-être que, si SUPERCOCK n'était pas réalisé aussi sérieusement, il ne fonctionnerait pas. Peut-être que si l'actrice Nancy Kwan n'était pas aussi mimi... peut-être que si Ross Hagen ne portait pas aussi bien la moustache (mieux que Chuck Norris en tout cas) avec son air de ravi de la crèche... peut-être que sans les méchants frères Nono (l'un borgne, l'autre sourd, le dernier aphone... évidemment)... peut-être que sans la longue course-poursuite en calèches dans les rues de Manille, ringardisant la course de chars de BEN-HUR... peut-être que si le combat final de *cocks* n'était pas aussi parfaitement mis en scène (même quand on est horrifié par la pratique)... peut-être... mais en fait, non, SUPERCOCK est une petite connerie rigolote comme on n'en fait plus et c'est bien dommage.