Philosophie et Rap - La course au pouvoir est une partie d'échec.

Critique en deux parties, initialement il n'y avait que la partie 1, mais en ayant vu un tas de gens réduire le film à une caricature de clip rap gansta US je me suis dis que j'allais apporté des éléments pour défendre ce choix artistique. C'est ce que je fais dans la partie 2

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PARTIE 1

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Un film qui a une vraie plume et qui mérite le coup d'oeil. Là où certains diront : "encore un film de gangster de plus", moi je leur dirai : "venez, prenez place et lisez les dix premières minutes du film".

Parce que oui ! Ce film peut se lire (enfin, au moins la première partie du film). Il y a un discours, une philosophie, un poème, un récital autour d'un tas de question. "Tu peux être aussi intelligent que tu veux, dans ce monde là (celui du deal et des gangs) tu finiras toujours par te faire tirer dessus" nous préviens Priest, personnage principale joliment interprété par Trevor Jackson.

Le personnage est mature, philosophe, discute sur tout un tas de questions autour de la violence, de la valeur de la vie et des buts dans la vie. C'est agréable de voir ce genre de personnage de cet univers là. Même si la logique aurait voulu qu'il se fasse descendre au moins deux fois au cours de l'intrigue.

Le film nous offre une opposition entre la colère et la stratégie, la rage et la ruse, la fougue et l'anticipation. Avec du recul on peut tirer des leçons applicable à tous les niveaux de vies. "L'information c'est le pouvoir, et le pouvoir n'a pas de prix." nous rappelle ce bon vieux Priest.

Si vous n'êtes pas contre quelques bagarres et quelques fusillades (sans en faire trop), quelques histoires de gang (sans trop de prise de tête non plus) je vous recommande mille fois ce film.

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PARTIE 2

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"On dirait un clip de rap", "le scénario est vide, encore un film de gangster à la con", "de l'argent, du sexe et des flingues", etc. Qu'est-ce que je n'ai pas vu en regardant les avis de certains et voyant dans qu'elles listes a été classé le film.

Déjà, ce plaindre de certains ''cliché" c'est de la mauvaise foi.

Sérieux quoi. Le film parle de têtes de gangs basées sur du très gros commerce de drogues. Alors je veux bien que le début du film ne fait pas vendre du rêve, mais si vous avez la patience de regarder les 25 premières minutes vous changerez d'avis. Mais ce n'est pas la question. Même si le film tape dans des stéréotypes, vous ne pensiez pas qu'un film sur des chefs de gangs noirs des US allaient faire la fête en jouant au golf, ou en faisant des gros diners aristocrates, ça aurait fait fausse note. Et à vous lire vous me faite rire. A croire que vous êtes nés d'une petite graine et que vous êtes gênés pas des paires de fesses et de seins.

Le staff chargé du film n'est pas des moindres.

On ne parlera pas de Future, une des figures centrales du Hip Hop poste 2010, quelque peut derrière des Lil Wayne, Drake et Kendrick Lamar (en terme de vente et d'influence, qu'on aime ou qu'on aime pas). Sa présence en tant que producteur et son expérience dans le milieu jouent forcément énormement sur le visuel et l'ambiance du film. Mais je rappelle que le film parle de chef de gangs de drogue.
On a aussi Director X à la réalisation. Ce mec est inconnu mais un tour sur Google vous donnera la liste incroyable des chefs d'oeuvres visuels qu'il a offert aux mondes du hip-hop sur ces dernières années. Et si la questions se posent à propos des femmes nues dans ces clips je vous répond que danseuses, stripteaseuses et modèles sont des métiers qui permettent à plusieurs de vivre et de payer leur facture. C'est un métier comme les autres, pas une opportunité pour dériver sur des hors sujets. Les gens à l'écran sont des personnages interprétés par des acteurs, danseurs, modèles ou autre professionnels du milieu. Arrêtez de tout mélanger bon sang !

Stop à l'hypocrisie intellectuelle

Réduire le film à un vulgaire clip de rap de deux heures c'est du foutage de gueule. J'ai déjà parlé du côté philosophe et poète du personnage principal plus haut. Ici je parlerai de l'homme derrière le scénario. Un certain Alex Tse. Qui ? Ho non, il a juste travaillé sur le scénario d'un film culte : Watchmen : Les Gardiens.

Et ce n'est pas tout parce que le co producteur de Future sur ce projet est un certain Joel Silver. Vous savez, il a travaillé sur les films Matrix, V pour Vandetta, L'arme fatale, Sherlock Holmes, etc etc.

Vous allez me dire que des mecs avec un CV aussi lourd et qui ont clairement influencé la pop culture sur les 10 ou 20 dernières années, ont pendu, en alliant leurs savoirs, un navet, vide intellectuellement, sans esthétique visuel ou auditif, simple condensé des clips de rap gangsta US? Sérieusement?

Conclusion

Je veux bien croire que l'univers dans lequel se place le film ne vous parle pas. Mais fermez les yeux sur tous les autres aspects du film c'est vrai