Brainiac Attacks évoque le cartoon de la fin des années 90. On retrouve en effet le même style de dessin permettant de reconnaitre instantanément les divers personnages. Film un peu plus récent oblige, le style cartoon de la série est ici mélangé avec des peintures de fonds qui détonnent avec le dessin animé, et ce n'est rien à coté de tout les artifices visuelles modernes à bases à base d'effets optiques et autres flous à la con bon qu'à te bousiller les yeux. La grosse bataille d'intro sert d'ailleurs en grande partie à faire étalage de toutes ces techniques. Bref, niveau dessin, on mélange vieux et neuf pour un résultat faisant le yoyo.
Question personnages, la majorité des doubleurs du cartoon ont rempilé. On retrouve avec joie l'excellent duo Tim Daly + Dana Delany dans le duo vedette et les habitués des seconds rôles du Daily Planet. Mais je dis bien la majorité, car il y a eu des changements. Si Lance Henriksen vient faire profiter de son professionnalisme et de son expérience en reprenant la voix de Braniac, le duo Luthor + Mercy se voit massacrer sur deux plans : le doublage et l'écriture.
Exit Clancy Brown et son superbe travail d'antan, Lex passe en plus du statut d'homme d'affaire froid et calculateur à un bad guy un peu idiot faisant des grimaces à chacune des apparitions dans une version se rapprochant une fois de plus de ce qu'avait proposé Gene Hackman, décidément pas l'exemple à suivre... Quand à Mercy Graves, plus de Lisa Edelstein, sa nouvelle voix suave associée à ses postures une fois sur deux aguicheuses vient foutre en l'air tout l'intérêt du personnage tel qu'il avait été conçu.
Niveau scénario, y'a pas Paul Dini pour assurer l'écriture, et ça se ressent, les personnages manquant cruellement d'épaisseur. L'ensemble laisse la part belle à l'action, avec masses de destructions en pleine ville (mais surement aucun mort, faut pas déconner) et divers enjeux à base de sauver le monde et Loïs Lane. La révélation du secret du kryptonien à sa dulcinée sera abordé en fond mais comme bien souvent dans ce genre de production, on restera sur un bon vieux statu quo.
Bref, rien de bien neuf sous le soleil pour un DTV qui divertit surtout grâce à son cahier des charges à 90% basé sur les scènes d'actions/combats. Tout juste moyen.