Superbidon
Abordons directement les vraies questions, est-ce-que après 15 secondes de recherches sur google on apprend que Coppola n'a jamais touché la caméra durant le tournage de ce film ? Franchement...
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le 13 nov. 2016
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Cette critique fait partie de la liste "48Hrs. with Walter Hill"
https://www.senscritique.com/liste/48Hrs_with_Walter_Hill/1587246
Le vaisseau de secours Nightingale récupère un survivant d'une colonie minière, ainsi que son étrange découverte: un objet extraterrestre.
Supernova est un cas d'école, dans la prise de décisions multiples et malencontreuses des producteurs.
D'abord prévu pour être un film d'horreur low cost, le scénariste-réalisateur William Malone vend son script à la MGM.
Geoffrey Wright est engagé pour le réaliser avec en tête d'affiche, Vincent D'Onofri**o.
Mais la production et **Wright ne s'entendent pas. Celui-ci prend la porte et D'Onofrio le suit, étant solidaire de son réalisateur...
Walter Hill est appelé à la rescousse...
...mais une fois le tournage fini, ça ne plait ni à la MGM ni lors de projections-test.
Jack Sholder remplace donc Hill, remonte le film en coupant certaines séquences et rajoute de nouvelles scènes humoristiques.
Projection test: Négatives!
Coppola (Coppola quoi!) est donc mandaté pour re-bricoler le film et rajoute du sexe mais paradoxalement, il coupe toute violence graphique et maquillages monstrueux (dû à Patrick Tatopoulos, pour obtenir le "graal", à savoir la classification PG 13.
Bref, ça donne un film qui ne m'a pas plu.
Alors, j'ai décidé de le remonter: j'ai coupé 20 minutes du films (scènes ou même quelques répliques) et réinséré les 18 minutes de scènes coupées (incluant une ouverture et une fin différente).
J'ai donc coupé les 3 premières minutes et fais débuter le film sur le dialogue entre Marley (Robert Foster) et Nick Vanzant (James Spader).
Marley -après avoir fait un discours sur le devenir du cosmos- indique à Nick qu'il doit repasser un scanner -formalité de routine, pour éviter de se retrouver avec un autre membre d'équipage mourant.
L'on aura vu juste avant, le Dr Evers (Angela Bassett) faire l'autopsie d'un technicien, mort d'une cirrhose.
La partie de carte entre Benjamin (Wilson Cruz) et Vanzant est éliminée, ainsi que la scène (superflue et gratuite) où Yerzy et Danika font l'amour .
Aussi supprimée, la séquence de la blague de Benjamin, se déshabillant en même temps que Danika (Robin Tunney) et Yerzy (Lou Diamond Phillips), la faute à une blague nulle et des plan d'acteurs dénudés gratuit).
Toute référence inutile au sexe est éliminée, par exemple avant le saut dimensionnel, on retrouve (encore!) Yerzy et Danika nus, tandis que Marley dit...blabla bon pour la libido...
Ne sera conservé que le parallèle entre Yerzy et l'objet/Danika et Karl qui font l'amour).
La séquence "romance à la poire" entre Vanzant et Evers, disparait aussi (car paradoxale et ennuyeuse).
Pour rester raccord avec ma version, j'ai donc supprimé toute allusion à cette romance.
Tout le blabla pour le partage de la découverte de l'objet E.T, saute aussi (ralentissant l'action).
La majorité des scènes se déroulant sur Titan 37, ont été remplacées par celles de la version de Hill (incluant une autre IA du nom de George, la voix de Sweetie est différente, l'on y rencontre le vrai Troy...).
La discussion "drague" entre Karl/Troy et Danika est réduite à son minimum (inutile et ralentissant l'action).
Réinsertion de la fin de la scène, où Karl tire sur le corps de Nick avec un harpon et se rends compte que c'est en fin de compte le cadavre du vrai Troy.
A partir du moment où Karl a explosé avec l'objet E.T, j'ai remplacé toute la fin du film par celle prévue à l'origine.
De fait, Karl refait son apparition avec son corps gravement brûlé et est détruit lors du saut dimensionnel final et surtout, Le Dr Evers n'est PLUS enceinte (exit donc la fin avec les plans d'ovules et spermatozoïdes (wtf???)...
Au lieu de Sweetie annonçant que Kaela attend une fille puis finit le film par "Welcome home", l'IA annonce que la supernova n'a pas été suffisante pour stopper la combustion de la matière à 9 dimensions.
Sweetie annonce donc que cette combustion sera terminée, lorsque toute la matière à 3 dimension aura été consumé, soit l'univers dans son intégralité.
L'IA termine en disant que dans 257 ans, la Terre sera annihilée par cette combustion et que rien ne changera ce fait.
Cette fin originelle est bien plus pessimiste que le happy-end pourri dû à Coppola...
Note du film sorti: 5/10
Note de la version selon Hill (selon les éléments en ma possession): 7/10
De fait, ce montage que j'ai fait donne un film d'action/S.F, qui se regarde agréablement (tout proportion gardée) et passe comme une lettre à la poste.
Après, ça n'en fait pas un film grandiose.
La faute à un scénario basique, des décors intérieurs frisant parfois le ridicule (les panneaux de commandes, les graphiques d'écrans...), des personnages plus ou moins transparent (excepté Vanzant, ex drogué en rémission).
La version ciné est montée en dépit du bon sens (la faute aux réalisateurs successif soit Hill, Jack Sholder puis Coppola), le cadreur à l'air ivre les 3 quarts du temps (on dirait que le film a été tourné sur une braque en pleine mer agitée), les effets visuels sont inégaux (ça va du correct au pas terrible du tout) et l'excellent partition de Burkhard Dallwitz a été remplacé par le score très moyen de David C. Williams.
A ce titre, il est intéressant de voir le générique final, où l'on peut y voir les noms des multiples techniciens ayant œuvré sur les multiples versions du film.
Le plus fort, c'est que l'on y trouve aussi l'acteur qui interprète le vrai Troy alors que cette scène a disparu de ce montage (générique pourtant fait sous l'égide de la boite de Coppola, Zootrope...).
Bref, le film étrange, sombre et dérangeant voulu par Hill (renommé Thomas Lee, après avoir renié la version finale) est devenu un film totalement bancal, avec un humour malvenu et du sexe racoleur à tous les étages.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Massacre sur la Table de Montage..., 48Hrs. with Walter Hill, SCORE: REJECTED, Homonymies, mon amour: Not Alone et FANEDIT: JOURNEY THROUGH REIMAGINATION
Créée
le 30 déc. 2016
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