Sympa. Le titre français est bien naze. L'affiche avec le morphing est naze aussi et pas du tout révélatrice de la simplicité, la pureté des plans dans le film.
L'intrigue se suit plutôt bien. Le tout est un peu plat, sans trop de péripéties, du coup ça paraît un peu longuet, mais on ne s'ennuie jamais, car il y a des objectifs à atteindre, des situations intéressantes et une évolution du héros bien menée. Le discours est digne d'une propagande, mais ça fonctionne surtout parce que ça permet de comprendre ce que le héros, qui manque de plus en plus de recul, est en train de vivre. La fin est décevante car un peu facile et abrupte ; il aurait fallu mieux préparer ce sauvetage par l'amour.
La mise en scène est très marquante : la photographie est soignée, belle, grâce à des jolis cadres. Shrader a dit avoir fait un film à la Bergman, je suis d'accord dans le sens du ton et de la manière de composer des cadrages (avec du symbolisme à foison). Le travail du son provoque une inquiétude chez le spectateur. Les acteurs font un excellent travail.
Bref, ça se regarde bien.