Le film aux 8 oscars
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Pour une simple question de principe, ce film mériterait qu'on le descende.
Raconter une histoire de syndicat mafieux qui fait pression sur les honnêtes travailleurs et les empêche de balancer, quand tu viens toi même de jouer l'immense poucave en dénonçant tes collègues communistes aux agents du maccarthysme, est en soi un move détestable à souhait qui mériterait qu'on te laisse sombrer dans l'oubli que tu mérites.
Oui mais voilà.
Les décennies se sont écoulées, Elia Kazan est mort et enterré, et il faut accepter l'évidence :
Ce film est un chef d'oeuvre. Pas spécialement sur sa structure, qui suit les habituelles tergiversations de celui qui hésite à trahir la pègre, ni pour l'histoire d'amour prévisible qui sert d'arc narratif central à l'histoire. Tout cela est rondement mené évidemment, mais ce qui est fracassant ici c'est le jeu. La justesse avec laquelle jouent tous les acteurs présents à l'écran est épatante, et on ne peut que se rendre à l'évidence face à la perfection des performances.
Le tout étant servi par le talent d'Elia Kazan qui n'a d'égal que sa traitrise, la beauté de cette oeuvre est grande comme les arcades sourcilières de Marlon Brando
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Créée
le 11 juil. 2023
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