Petite fantaisie d'artiste
Catherine Hessling : Lillian Gish pervertie par Renoir le satyre.
le 11 janv. 2012
3 j'aime
5
Le site est de retour en ligne. Cependant, nous effectuons encore des tests et il est possible que le site soit instable durant les prochaines heures. 🙏
Renoir aussi avait fait son film de science-fiction. Si le film sort en 1927, le récit lui se déroule en 2028, tandis que « la prochaine guerre » (comme le mentionne un carton) semble avoir décimé une grande partie de l’humanité. Un explorateur noir quitte l’Afrique à bord d’un aéronef et s’échoue en terre inconnue (mais on reconnait nos contrées sur la carte et une Tour Eiffel en ruine) où il fera la rencontre d’une sauvagesse blanche qui va lui enseigner le charleston. L’idée c’est évidemment de détourner les clichés et peut-être de s’ériger contre des films très douteux type Naissance d’une nation ou The Navigator : Faire du Noir un explorateur en costumes, raffiné et cultivé et de la Blanche une autochtone déshabillée vivant dans une colonne Morris avec un singe, dans un Paris revenu à l’état sauvage. Après avoir déjà joué pour Renoir dans Nana, Catherine Hessling va se donner pour l’explorateur jusqu’à l’engourdissement. Quant à Johnny Hudgins (alors célèbre danseur de claquettes) il sera séduit par la découverte de « La danse de nos ancêtres » (dira t-il) et proposera à la jeune femme de l’accompagner dans son prochain voyage. Le film se termine par ces mots : « C’est ainsi que partit vers l’Afrique une mode nouvelle : La culture des blancs aborigènes ». Si le ton est volontiers burlesque, il faut noter de très beaux décors post apocalyptique, une érotisation savoureuse de l’actrice et une ambiance assez hypnotique – quand bien même il faille imaginer un accompagnement jazz, puisque le film est entièrement muet – dans l’observation de ces corps se trémoussant au rythme d’une drôle de rencontre, qui aurait comme traverser par uchronie savoureuse le temps et les cultures.
Créée
le 26 mars 2020
Critique lue 184 fois
2 j'aime
D'autres avis sur Sur un air de charleston
Catherine Hessling : Lillian Gish pervertie par Renoir le satyre.
le 11 janv. 2012
3 j'aime
5
Chronologiquement c'est bien la première oeuvre de Renoir qui m'impressionne. Ces scènes de danse sont toujours aussi hypnotiques. L'ensemble est chaotique et de l'ordre de l'expérimental, signe de...
Par
le 11 oct. 2010
3 j'aime
Renoir aussi avait fait son film de science-fiction. Si le film sort en 1927, le récit lui se déroule en 2028, tandis que « la prochaine guerre » (comme le mentionne un carton) semble avoir décimé...
Par
le 26 mars 2020
2 j'aime
Du même critique
Quand Grave est sorti il y a quatre ans, ça m’avait enthousiasmé. Non pas que le film soit parfait, loin de là, mais ça faisait tellement de bien de voir un premier film aussi intense...
Par
le 24 juil. 2021
33 j'aime
5
J’ai cette belle sensation que le film ne me quittera jamais, qu’il est déjà bien ancré dans ma mémoire, que je me souviendrai de cette maison, ce village, ce petit garçon pour toujours. J’ai...
Par
le 21 nov. 2014
33 j'aime
5
Il est certain que ce n’est pas le film qui me fera aimer Star Wars. Je n’ai jamais eu de grande estime pour la saga culte alors quand j’apprends que les deux films sont sortis en même temps en salle...
Par
le 10 déc. 2013
28 j'aime
8