Zombie "westernisé"

Survival of the Dead de George A. Romero. J'y suis allé à reculons. Faut voir de quelle façon le film s'est fait dézinguer. Y a moyen de tout de suite prendre peur. N'empêche que jusqu'à aujourd'hui, j'ai toujours accroché à chacun de ses films de zombies. J'ai bien aimé son précédent, Diary of the Dead qui en a prit plein la tronche également. Allons-y.

Survival of the Dead. Finalement avec toutes mes appréhensions, j'ai été agréablement surpris. Ce sixième films de zombies de l'auteur nous offre une réalisation soignée avec des cadres travaillés et un humour noir qui fait mouche. Ce mélange western et film de zombie n'est pas dénué d'intérêt. Alors on n'échappe pas à quelques défauts comme des personnages caricaturaux, un faux rythme qui s'installe par moment et le fait que le film soit fait avec 3 francs 6 sous. Je ne soulignerais pas ici le portrait qu'il réalise de la société états-unienne. On pourra me dire qu'on y voit ce que l'on veut bien voir dans ses films. Pourtant, je persiste à dire (et écrire) que Romero réalise à chaque fois une analyse sociologique sur l'être humain et son fonctionnement face aux changements. Ce film-ci n'y échappe pas.

Sans ça, les acteurs tiennent leur rôle et on a droit à quelques répliques bien sympa dans ce film de zombie "old school" où les goules marchent au ralenti. Une autre époque au vu des films que se font aujourd'hui. Un film d'un autre temps donc dont je comprends les mauvaises critiques à son encontre. N'empêche il s'y dégage un truc de ce film... comme s'il avait l'aura d'un film testament où Romero semble s'interroger sur son travail, son devenir, ses zombies, les productions attrait aux chairs putréfiées...