Les rivaux de Painfull of the Dead

Ce film est complètement improbable.

Il recèle de moments gênants, de moments drôles, n'est pas très inspiré niveau mise en scène, est loin d'être le plus réussi de la saga de manière générale et notamment dans ses effets (ceux en CGI sont tout bonnement immondes). Ses personnages sont caricaturaux, les acteurs en font des caisses. Et si cela a toujours été une marque de fabrique de la saga (sans que je ne trouve ça gênant la plupart du temps, l'acting n'est pas le premier point fort de la plupart des films, sans pour autant être totalement aux fraises), c'était la plupart du temps compensé par le reste. Ici, le reste est plus déroutant, plus faible aussi, souvent.

Mais pour autant, même s'il ne joue absolument pas dans la même cour que la trilogie, ni même que du 4e que j'apprécie pas mal, il s'avère finalement, à mon sens, plus intéressant à regarder que Diary of the Dead.

Son discours est moins prégnant, moins pompeux, mais pourtant le film ne l'oublie pas et reste évocateur. Alors ça reste perdu au milieu d'un ensemble étrange, mais ça m'a moins gêné finalement que dans Diary ou c'était fait sans une once de subtilité. On te lisait frontalement le message du film.

Et si la réalisation des effets est discutable, les idées sont parfois restées assez créatives, et drôles. Et la comédie, c'est la grande surprise de cet épisode. Aucun autre film de la saga n'aura été aussi ouvertement comique. Malheureusement, ce n'est pas maitrisé, et il ne survient pas uniquement au moment ou il le souhaite. Il est même parfois compliqué de juger de son côté volontaire ou non. D'autres passages sont plus clairs à ce niveau (la scène cartoonesque sur le quai, sur laquelle j'ai vraiment rigolé lors du lancer de grenade).

Le film semble finalement exacerber les défauts des meilleures heures de l'histoire de la saga, dans le kistch, l'acting, etc... tout en conservant un petit peu de ses grandes qualités. Il ressemble finalement plus à un film de la saga des morts vivants que Diary (que je n'ai pas détesté non plus). Cela le rend à la fois triste, car on aurait souhaité un meilleur adieu de la part de Romero, attachant, car il semble toujours aussi sincère et recèle malgré tout de quelques passages cools, et drôle, mais souvent malgré lui.

Finalement, ce cocktail donne un ensemble à forte tendance nanardesque qui n'était pas de grande qualité loin s'en faut, mais qui n'était pas non plus foncièrement déplaisant à regarder.

Et cette toute dernière scène de la saga, elle vaut bien le coup d'oeil.