EN COURS



  • Suspiria : Je n'ai rien à redire en fait, faut juste voir le film. Mais on trouve toujours des trucs à dire, c'est maladif de donner son avis et de montrer ce qu'on a compris.


  • Suspiria : L'expressionnisme en couleur. Des décors en cartons, symboles sur les murs, fresques dessinées le tout avec une vision déformée m'évoquent le cabinet du docteur Caligari.


  • Suspiria : Matérialiser les peurs. Les jeux d'ombres et de reflets ramènent à nos peurs les plus fréquentes. Un porte-manteau devient un assassin, notre reflet un inconnu.


  • Suspiria : Le dédoublement. De nombreux plans laissent une sensation étrange. Que ce soit les plans de vision subjective lisses, qui contrastent avec la démarche mal assurée de l'héroïne, ou les nombreuses fois où l'ont voit son reflet lui faire face... J'ai eu l'impression de voir deux personnages différents se partager un corps.


  • Suspiria : synesthésie de l'horreur. Le son complète l'image, représente le visuel, chaque couleur un changement d'émotion, de lieu ou de temps. Chaque sensation est pensée pour en submerger une autre : la musique prend le dessus sur les mots, les voix, comme la pluie qui étouffe les paroles de la première victime. Les chants deviennent des cris, on ne sait plus ce que l'on entend : la musique ou le râle d'une sorcière mourante ?... Les coups de tonnerres, sont appuyés par des éclairs bleutés. Tous les sens sont en alerte et la peur s'infiltre par n'importe quel moyen.


  • Suspiria : Perte de repère. Au début du film, on voit durant une séquence la première victime courir dans les bois, entre les arbres. Mais cette vision de la forêt se mélange d'abord sous nos yeux avec un plan sur une bouche d'égout. De fines lignes sombre apparaissent et évoquent des barreaux légèrement scintillant, l'emprisonnement. Puis on découvre une forêt. Notre imaginaire calque cette vision et la retient pour la retrouver à la fin du film, lorsque l'héroïne traverse ouvre du cabinet privé de la sous-directrice. On voit tout d'abord des arbres dans la pénombre, semblables à ceux de la forêt. Nous perdons nos repères : l'extérieur ? Pour la texture change sous les mains de la jeune fille pour devenir un épais rideau noir. On joue avec notre mémoire, avec nos sens.


Ephemism_A
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le 7 août 2016

Critique lue 230 fois

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