C'est la première fois que je voyais ce grand classique du cinéma Italien. Et c'est avec émerveillement que je découvrais ces couleurs, cette musique envoûtante et glaçante, cette mise en scène grand guignol macabre. Argento maîtrise sa mise en scène du début à la fin, proposant au spectateur de quitter la réalité pour entrer dans le domaine du fantasme, et de l'inquiétant. Par ses couleurs, ses cadres, son décor, sa mise en scène, il emmene le spectateur dans un autre monde, le monde de Dario Argento. Magnifique mise en scène des meurtres, il distille avec quelque chose proche de la perfection l'inquiétude et l'étrange. Ses personnages sont fantasmés, représentant pour les demoiselles de l'académie des petites filles confrontés à leurs cauchemards et pour le personnel de l'académie la figure des monstres des conte de fées. C'est dans cet étrange mélange entre le giallo pur et dur italien, et le merveilleux des contes qu'on se retrouve, ne sachant jamais vraiment sur quel pied dansé, propulsé rapidement dans un monde où la réalité ne semble pas avoir de prise.

Je pourrais essayer de vous expliquer la manière fabuleuse dont Dario Argento maitrise chaque élément comme cette sublime séquence avec lequel le film commence, comment il nous fait passer la peur et l'inquiétude à travers ce terrible orage, ces gros plans sur le mécanisme d'ouverture automatique des portes, le mugissement de l'eau, cette musique magnifique des Goblin mélodie enfantine qui est singée par une voix grave, ces gros plans sur l'écoulement de l'eau dans la gouttière, les éclat brillants des phares du taxi à travers les arbres d'un bois inquiétant, ou encore la manière dont est éclairé le visage de Suzy dans le taxi, tout en teinte d'un bleu nuit profond, mais il serait trop long de décortiquer cette magnifique oeuvre. Je me contenterait seulement de dire que j'ai été émerveillée par ce film, par la mise en scène magnifique, le soin qu'il prend à filmé les jeunes filles telles des héroïnes d'un conte horrifique, le soin apporté aux décors baroques qui s'accordent parfaitement avec cette ambiance merveilleuse étrange.
Sophia
10
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les films d'horreurs pour les nuls, Top 70's, Le Fantastique sur le grand écran, Top films d'horreurs et Ils sont capables du pire comme du meilleurs

Créée

le 1 févr. 2011

Critique lue 4.9K fois

67 j'aime

8 commentaires

Sophia

Écrit par

Critique lue 4.9K fois

67
8

D'autres avis sur Suspiria

Suspiria
Torpenn
4

Harper's bazar

Je ne sais plus du tout pourquoi ce sagouin de Pruneau a réussi à me refiler ce film la dernière fois que je suis passé chez lui, mais bon, du coup, j'étais tombé sur deux trois images assez...

le 3 août 2012

103 j'aime

20

Suspiria
Ze_Big_Nowhere
9

Les couleurs de la peur

Une putain de vache qui pisse ! Des litres d'eau glacée tombent sur le joli petit minois de Suzy Bannon en guise de cadeau de bienvenu dans ce Fribourg de carton-pâte, cette Allemagne...

le 6 août 2014

91 j'aime

13

Suspiria
drélium
9

Soupiraille

Mais qu'est-ce que tu nous dis qu'il n'y a pas d'histoire, mais évidemment qu'il n'y a pas d'histoire ;), l'objectif est la peur dépouillée et un étrange mal-être par l'image et le son seuls. Deviner...

le 21 mars 2014

82 j'aime

16

Du même critique

Le Locataire
Sophia
8

Aux portes de la folie

Polansky distille à merveille l'étrange, le dérangeant, l'inhabituel dans ce film aux portes du fantastique et de la folie. Trelkovsky est un jeune homme timide, effacé, poli mais maléable qui après...

le 14 janv. 2011

25 j'aime

Sailor & Lula
Sophia
9

Critique de Sailor & Lula par Sophia

Etant une grande fan de David Lynch ça fait longtemps que je voulais regarder ce film. Il y a deux ans, dans un libraire qui faisait aussi tabac et bar en Bretagne, je remarque ces coffrets qui sont...

le 18 nov. 2010

24 j'aime

5

Eyes Wide Shut
Sophia
10

Critique de Eyes Wide Shut par Sophia

C'est curieux, mais Eyes Wide Shut est mon film préféré de Kubrick. Je sais que beaucoup dénigrent ce film, il faut dire qu'il est vraiment différent des autres films de Kubrick. Dépouillé un peu de...

le 5 janv. 2011

21 j'aime

2