Le réalisateur d'animation japonaise au cinéma qui monte (voire qui est déjà presque au sommet), c'est lui, Shinkai.
La convocation des thèmes classiques du Japon
Les traumatismes que les réalisateurs japonais ont souvent privilégié, surtout en fantastico-SF, ce sont : la bombe atomique, les tremblements de terre, les raz de marée. Forcément, c'est l'histoire du Japon...
Ici, c'est plutôt les tremblements de terre, à travers une histoire de portes à fermer et ne pas rouvrir si on ne veut pas que le monstre ne tombe sur le Japon. Il faut accepter l'imagerie des monstres japonais, bien que la civilisation occidentale y soit désormais habituée, et ça passe.
La déclaration d'amour au Japon
Il me semble qu'en réalité, Shinkai veut faire de ce film une ode au Japon. En effet, en voiture, en vélo, en scooter, en train, les protagonistes traversent le Japon et ses paysages urbains et ruraux.
Une précision et un soin tout particulier a été apporté, à la fois à ces paysages qui défilent plus ou moins vite selon la vitesse du moyen de transport, mais aussi à des plans, notamment urbain, dans lesquels marchent les personnages, et dans lesquels les détails sont fantastiques. Plus que l'histoire de ce monstre, j'ai été complètement embarqué dans cet aspect du film.
Aimé et être aimé
Mais au final, le vrai thème universel, c'est celui-ci : l'amour entre un homme et une femme, l'amitié, l'amour parcouru d'obstacle entre une tante et une fille adoptive, l'aventure à plusieurs et la découverte ou la redécouverte de l'autre. Et ça marche tellement bien !
Un film hautement recommandable, et encore plus avec des ados.