Que dire de ce chef d'oeuvre, si ce n'est qu'il s'agit probablement de l'incarnation du sublime. Les décors sont puissants, les musiques nous poussent aux frontières de la beauté primaire, instinctive même du spectateur ébahis, qui se retrouve, comme Alice Liddle, propulsé dans un terrier sans qu'il ne puisse influencer son avancée, et encore moins sa destination.
L'histoire est très bien développée, et parle parfaitement au spectateur avisé ; connaisseur des contes japonais et des créatures qui les peuplent.
Les personnages sont travaillés avec minutie, de sorte que leurs relations, leurs comportements, leurs pulsions, leurs envies, leurs besoins nous envahissent et fondent en nous les fondations de la construction humaine sublimée.
Je suis fier de pouvoir écrire vulgairement : "j'étais là", qui ne renvoie ni à un simple endroit ou à une simple temporalité, mais bien à l'(un)stant ou j'ai pu goûter à la (poly)dimension du sublime.
Bamuel BOUVION, critique mais je clique, édition Bibobens et Brabi,