Alors que d'autres réalisateurs de mangas animés, peine toujours à se faire connaitre hors du Japon, Makoto Shinkai lui semble avoir réussi à se faire un nom en l'espace de 10 ans et 4 dessins animés. Il figure désormais comme la nouvelle relève de l'animation japonaise, qui en a besoin depuis le décès de Isao Takahata et d'un Miyazaki qui fait encore de la résistance face à son âge avancé.
Makoto Shinkai revendique clairement son admiration des vieux maîtres de Ghibli, même s'il n'a jamais fait parti du célèbre studio. Leurs influences se retrouve énormément dans ses décors soignés d'un Japon mélangeant tradition et modernité. Tout comme une animation et un style de dessin devenu presque un standard du genre. C'est peut-être cette petite touche personnelle qui manque encore au cinéaste, qui a parfaitement assimilé ses influences et a su se faire apprécier du grand public.
"Suzume" par exemple assimile parfaitement l'aventure et le fantastique propre à Mayazaki, ainsi que cette tendance typiquement japonaise à faire des fins apocalyptiques. Mais la conclusion du film déçoit par son académisme d'un film à l'eau de rose un peu trop forcé. Peut-être serait-il temps d'arrêter d'injecter systématiquement des héroïnes adolescentes amoureuses dans ses films pour proposer des histoires à la morale moins lisses et bien pensante.