Film d'action décent sous torsions dramatiques

• Rachel. Sors de la voiture.


• Tu dis toujours que je dois me battre plus fort, alors... Quoi ?


• Tu dois sortir de la voiture. Descends.


• Tant qu'on est ensemble, on est une famille. Si tu peux pas me promettre qu'on sera ensemble, je t'accompagne.


• Je peux rien te promettre.

Netflix propose avec Sweet Girl réalisé par Brian Mendoza un bon film d'action plein d'émotions sur une histoire pleine de rebondissements. Un long métrage assez complet proposant un récit explosif tendant vers un thriller policier/politique testostéronés, nourri par une histoire poignante entre un père et une fille endeuillés, voulant rendre justice à sa femme pour l'un, à sa mère pour l'autre. Une lutte contre la firme Big Pharma qui en faisant grimper drastiquement les prix des soins médicaux condamne les plus modestes à mourir. Une quête de vengeance et de justice initiée par l'amour d'un père et d'une fille qui doivent avant toute chose découvrir l'identité du responsable dissimuler derrière la firme pharmaceutique.

Bien qu'un peu prévisible sur ''quelques éléments'' avec un rythme par endroits un peu laborieux, Sweet Girl reste un film d'action décent réservant quelques surprises dans lequel on passe par une multitude de sentiments à mesure qu'avance l'histoire, entre de la tendresse, de la tristesse, de la rage ainsi que de la pitié, qui ne pourront être effacées que par une extrême justice. La chronologie de l'histoire est intelligemment servie permettant de maintenir un petit suspens qui trouvera une résultante sur une torsion inatendue qui changera toute la donne. Les scènes d'action sans être incroyables restent d'une qualité suffisante pour passer de bons moments avec quelques chorégraphies plutôt sympas.

 Par rapport aux personnages présentés, les comédiens font du bon boulot à commencer par les deux têtes d'affiche avec Jason Momoa, pour Ray Cooper et Isabela Merced, pour Rachel Cooper. Jason Momoa en père endeuillé est très convaincant. Il parvient à transmettre sa colère, sa douleur et son sentiment d'impuissance. Momoa avec ce rôle prouve qu'il n'est pas qu'un comédien badass avec une gueule et qu'il possède une véritable palette de jeu que j'espère revoir dans d'autres projets. Isabela Merced, que j'avais adoré dans Apprentis parents, joue une fois encore remarquablement bien dans un rôle où je ne l'attendait pas en tant distributeur de bonnes mandales qui lui va comme un gant. Une jeune comédienne talentueuse que j'apprécie de plus en plus avec sa petite frimousse. Momoa et Merced forment une équipe touchante. Manuel Garcia Rulfo en tant que tueur professionnel n'est pas mauvais bien qu'il manque d'un peu de charisme. Amy Brenneman est une bonne petite surprise.

CONCLUSION :

Sweet Girl réalisé par Brian Mendoza est un film d'action sympathique qui sans révolutionner le genre reste suffisamment efficace pour passer un bon moment. Un long-métrage intéressant faisant appel à quelques torsions bienvenues permettant à Sweet Girl d'être un peu plus qu'un simple film d'action, avec deux personnages touchants incarnés avec force par Jason Momoa et Isabela Merced.

L'amour et le désespoir, deux sentiments opposés qui ne sont ici qu'une seule et même face capable du meilleur comme du pire.