N'est pas Tarantino qui veut
Le film aurait été une chouette comédie dramatique légèrement satirique sur Hollywood, avec un Kevin Spacey plutôt bon, si il était exempt de ces scènes de tortures très connes tout droit sorties d'un délire complètement immature d'un adolescent pré-pubère après avoir vu deux Tarantino. D'ailleurs, on sent bien que tout le film cherche à porter la patte tarantinesque, avec l'acteur principal sorti de Pulp Fiction - le culte Brett - qui veut se donner un air so cool à la Madsen et à la Tim Roth, avec cette ouverture qui rappelle ridiculement Reservoir Dogs, avec cette envie de vouloir créer une scène culte de torture... Bon, tout cela est bien évidemment énormément maladroit, et c'est là où on comprend que les cinéastes les plus influents d'aujourd'hui, à savoir Tarantino et Lynch, ont fait tant de mal au cinéma contemporain, tant ils sont incompris mais toujours imités, jamais égalés.
On passera aussi sur la fin absurde de connerie, et son cynisme débile sorti de l'inconscient d'un puceau en quatrième au collège (oui, c'est l'année où on est le plus con, et le plus méchant, même si on ne touche jamais personne) envahi par ses pensées noires risibles.
Dommage que le projet ne soit pas tombé entre les mains d'un cinéaste plus mature.