Critique de Swing par Konika0
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Par
le 25 déc. 2020
"On nous a fait du mal. à une époque on nous chassait comme du gibier." ...
Les sanglots de Puri Daï, survivante du génocide, achèvent son témoignage.
Puis une étrange ellipse offre au spectateur une image de son visage chantant avec les siens, et le sourire rayonnant de sa descendante, la jeune Swing.
Au cours d'un été, Max se rapproche de la communauté manouche voisine de chez sa grand-mère. Il souhaite apprendre la guitare auprès de Mandino Reinhardt, il passe du temps avec Swing. Avant que sa mère ne vienne le récupérer et l'éloigner de tout ce monde qu'il découvre, il écrit sur son carnet le récit de son été.
"Le docteur Liberman m'a dit qu'on ne parle pas des morts chez les manouches. Quand un manouche meurt, on brûle tout ce qui lui appartenait."
Lorsqu'un guitariste manouche meurt, sa guitare est brûlée.
Si j'étais matérialiste, je dirais qu'avec elle, une partie de la mémoire de sa communauté serait brûlée. Et que resterait-il alors ? Le récit du gadjo Sam, qui aura laissé une trace écrite de sa rencontre avec ce monde, des témoignages qu'il a recueilli, et que c'est déjà pas mal. Mais bon des lettres écrites sur un papier, c'est peut-être voué à être laissé à l'abandon, à subir les intempéries, à être piétiné.
Sinon il restera toujours le swing du guitariste. Il ne s'écrit pas sur du papier, ne se fige pas dans le temps. Il essaie de se transmettre dans l'apprentissage, dans les moments d'ivresse, et de vie. Une musique qui essaie de surpasser le temps.
Créée
le 24 avr. 2019
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