Quand on évoque cette période dans le cinéma, on l’illustre surtout par des hauts faits d’armes et des grandes batailles. Mais on évoque rarement la vie à l’arrière du front. Encore moins le rôle essentiel que les femmes ont joué dans l’industrie d’armement. Tout juste peut on citer « Tender Comrade » (1943) d’Edward Dmytryk avec Ginger Rodgers; mais il s’agissait d’une romance un peu fade, on y voyait très peu le travail des ouvrières. Cela rend le film de Jonathan Demme encore plus précieux, même si là aussi, l’histoire d’amour entre Goldie Hawn et Kurt Russell prend un peu trop de place. Le reste du récit montre bien comment ces femmes ont du se battre pour se faire une place et prouver leur valeur dans un monde fortement machiste, avant qu’on ne les renvoient aux fourneaux dans les très conservatrices années 50. Le sujet n’a d’ailleurs plus été évoqué depuis dans le cinéma américain à ma connaissance, mais je peu me tromper…