Overdose de game over
Le film s'inscrit malheureusement dans la continuité de la deuxième saison de SAO, la plus chiante et la plus niaise. Le film s'adresse donc à un public connaisseur mais même ainsi certains...
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le 17 janv. 2018
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A rien ne sert d’être déçu, lorsque l’on sait ce qu’on va voir. Voilà un adage qui sied parfaitement à l’œuvre du jour ! Car ce soir, après avoir fait une pause cinoche de quelques semaines, je me suis posé dans une salle obscure pour me délecter d’un petit péché mignon (presque) inavouable : le long métrage Sword Art Online : Ordinal Scale.
Comment résumer simplement pour ceux qui ne voudraient pas en lire plus ? Ah oui je sais…
Vous avez aimé la série ? Ses aspects positifs comme négatifs ? Alors foncez voir Ordinal Scale. En revanche, si le délire initial mis en place dès la première saison ne vous a pas convaincu, alors passez votre chemin. Car ici, vous n’aurez rien de plus à vous mettre sous la dent, qu’un très très long épisode post-saison 2 de la série d’animation. Même réalisateur (Tomohiko Itō), même studio (les très bons de chez A-1 Pictures), même scénariste (Reki Kawahara, qui d’autre ? Tout vient de sa tête après tout) que pour les deux saisons de la série d’animation d’origine.
Sans jamais entrer dans la case “fanboy / fan-hardcore “ de l’œuvre initiale de Kawahara, il faut bien reconnaître que j’ai bien apprécié cette série, au point d’en lire les deux premiers tomes du light-novel, juste après. Sans non plus avoir le courage de pousser le vice à lire toute l’œuvre d’origine (la flemme, cet alliée de poids), je reconnais avec toute l’honnêteté dont je dispose, que j’ai pris un certain pied à me mater les arcs de cette série, pourtant souvent décriée pour de multiples raisons qu’il est inutile de me rappeler. Ma préférence allant à la seconde saison, si l‘on fait abstraction de l’entracte centrale inutile.
Pourquoi est-ce que je vous raconte ça ? Tout simplement parce que ce film n’est rien de plus qu’un nouvel épisode de la saga SAO, un nouvel arc à part entière, le premier à ne pas être adapté du LN, mais à provenir directement du cerveau de Kawahara. Faisant suite à la saison 2 et à son émouvant arc “ Mother Rosario “, et offrant un préquel intéressent à l’arc suivant du LN “ Alicization Beginning “, Ordinal Scale nous met face à une technologie de l’actualité, qui fait pas mal parler d’elle dans notre monde ces dernières années : la Réalité Augmenté. Exit le Nerve Gear, dites bonjour à l’Augma, qui, dans les faits s’avère la machine idéale et bien pratique. Après quelques petits flashbacks et rappel des deux années SAO, on nous pose directement face à ce nouvel appareil, et comment il révolutionne ce futur proche (uchronie ?). Mais surtout, on nous présente Ordinal Scale, un jeu au concept pourtant bien timbré lorsque l’on réfléchit deux minutes. En lieu et place du Full Dive habituel, ici les ennemies viennent à vous, en se matérialisant tels des hologrammes devant vos yeux, si tant est que vous soyez équipé de l’Augma.
Pas besoin d’en dire bien plus sur le scénario, qui se révélera somme toute intéressant mais convenu, dans la pure lignée de tous les arcs narratifs ayant suivis le premier. Sachez simplement que dans les dix premières minutes, vous aurez droit à votre premier combat équipé de l’Augma… Et que là, c’est la débandade. Car grâce à ces quelques séquences clés de combat et de pure animation, ce long métrage pourtant assez conventionnel, trouvera le moyen de m’arracher de force cette fichue mention “ coup de cœur “.
Sur une échelle allant de zéro à Dead Leaves, je place Ordinal Scale assez haut, il faut le reconnaître. Pas non plus tout en haut, faut pas pousser, mais je pense que c’est pour l’instant ce que j’ai vu de plus aboutit, pour une œuvre de A-1 Pictures. J’ajouterais pour ma défense, que le budget alloué aux scènes de baston a très probablement dû exploser le plafond de la série d’origine, et surtout que j’ai pu profiter de cette qualité dans une salle obscur, sur un (très) grand écran ! Ce qui aide sacrément à prendre son pied, durant les scènes de baston.
Bien évidemment, nous sommes face à du pure Sword Art Online, alors soyons claire deux minutes sur un point qui fâche. Je parle bien entendu d’un truc tout simple que l’on appelle le FAN-SERVICE. Pas besoin de vous faire un dessin ? Alors cette fois encore, cela est à relativiser, car ce fan-service parvient tantôt à être bien intégré, tantôt à être CRINGY AF ! Au moins, tous les fans en auront eu pour leur argent. Ceux voulant revoir TOUT les persos des deux saisons entières, et ceux souhaitant des gros plans sur la suuuublime poitrine de Leafa. Ou comment lier l‘utile à l’inutile, ce qui est assez dommage quand on voit le travail accomplit sur l’animation.
Enfin, juste un petit mot sur les décors et les costumes, assez chouettes pour être mentionnés ici. La Bande-Originale, elle, fait juste son job, sans trop se prendre la tête, ou proposer de nouveaux leitmotivs en plus de ceux déjà instaurés dans l’histoire.
Je ne vais pas re-résumer à qui s’adresse ce flm. Sachez juste que plus vous vous considérez comme “ fan “ de la série d’origine, plus vous aurez de chance de prendre votre pied sur ce genre de long-métrage, dont la seule utilité est de fournir un divertissement de qualité, pour peu que vous soyez en mesure d’apprécier le genre, avec ses qualités (l’animation) et ses défauts (son fan-service outrancier). D’un point de vue personnel, j’aime énormément le Background qui gravite en arrière-plan de l’histoire de SAO, plus encore que j’apprécie de scénario (si on peut appeler ça un scénario). Ce Background étant respecté et légèrement enrichie, disons que je n’ai pas de raison de véritablement me plaindre ! J’ai vu ce que je m’attendais à voir, et je ne suis donc pas déçu, bien que je ne cherche pas à minimiser certains aspects horripilants de l’histoire… C’est du SAO, après tout.
PS - la scène post générique : Très bête, mais pas une si mauvaise idée ! Plus qu’à débuter Alicization, maintenant…
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Créée
le 21 avr. 2017
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