Sword of the Stranger est un de ces films qui fracturent la rétine de part en part, tant son animation et ses graphismes sont spectaculaires, nous offrant des combats dynamiques et des cadrages exquis dans un univers qui envoie du steak. Flanqué dans un Japon féodal (que j'affectionne particulièrement) à la rigueur quasi-historique, le premier film de Masahiro Andô est un bijou visuel rarement égalé dans sa catégorie.
Malheureusement, quelques détails viennent gâcher (légèrement) la fête : la musique, qui ressemble étrangement à un thème de The Lord of the Rings (miam) tourne en boucle, si bien qu'elle devient lassante et inappropriée lorsque l'action se termine. De plus, malgré la qualité des personnages, il manque un petit quelque chose pour les rendre vraiment attachants et mémorables... Ils sont charismatiques sans vraiment l'être, malgré une sobriété plutôt plaisante, mais peut-être pas assez originaux dans leur caractère et leurs attitudes. Un autre élément qui m'a chiffonné : le rythme. Très soutenu au début et reprenant de l'ampleur vers la fin, le milieu piétine et a du mal à vraiment nous accrocher par son scénario. Heureusement que les graphismes eux nous tiennent en haleine. Enfin, j'ai trouvé que la conclusion tombait un peu comme un cheveu sur la soupe... Je n'en dirais pas plus pour éviter les spoilers.
Hormis ces quelques bévues, le long-métrage se regarde et se re-regarde sans encombres. De plus, le scénario contient un sous-texte historique des plus intéressants : l'arrivée de la poudre.
Personnellement j'attends avec impatience le prochain film de ce méconnu mais non moins prometteur réalisateur nippon.