Il émerge de la fosse couleur caca, à l'image de l'immonde photographie du film qui essaye de faire dans l'esthétique saturée avec une qualité d'image de caméscope. C'est techniquement d'une laideur déjà rédhibitoire, d'autant plus inacceptable qu'il est évident que le film ne s'appuie que sur son esthétique badass pour prétendre s'imposer sur le terrain d'un valhalla rising ou d'un Macbeth. Le scénario tient donc en une énième histoire de vengeance, le montage sur-découpe allègrement ses affrontements et tous ses effets sont constamment appuyés, parfois jusqu'au ridicule (des bruitages de coups tonitruants, un tas de bois qui brûle 5 ennemis en explosant après un tir de flèche enflammée...). Et puis ces personnages qui parlent de Dieu quasiment toutes les 5 minutes alors qu'ils ne pensent qu'à baiser la paysanne et à s'enfiler des binouzes... Un vrai film pas pour les tafioles et les coincés du cul de l'esthétique, là, c'est Dédé le mécanicien qui est à la photographie (qu'il rendra poisseuse façon huile de vidange), Riri le barman au scénario et Léon le diplômé de psycho au chômage qui se charge de réaliser. Navré pour autant de manque de respect envers ce travail, mais là, c'est impardonnable (même avec les 2-3 plans pas trop foirés dans la brume ou dans un champ).