Enquête sur un citoyen au-dessus de tous soupcons.
Le nouveau film de Peter Chan n'aura finalement pas connu les joies d'une sortie en salles dans nos belles contrées, devant se contenter d'une sortie directement en DVD / Bluray sous le titre complètement con de "Swordsmen".
Vendu comme un film de baston à la "Ip Man", "Wu xia" est plutôt une variation du "A history of violence" de Cronenberg, nous présentant un profiler (Takeshi Kaneshiro, impeccable) enquêtant sur un homicide commis en état de légitime défense par un paysan sans histoire, campé par un Donnie Yen au jeu de plus en plus juste au fur et à mesure des films.
Un épisode de "CSI" revu à la sauce wu xia pian, où le kung-fu et l'étude des points vitaux auraient remplacé les méthodes ultra perfectionnées et les meurtres sanglants que les spectateurs de TF1 connaissent bien. Peu de séquences d'action donc dans une première partie entièrement dévouée à l'investigation (hormis celle, magnifique, qui ouvre le film) jusqu'à une seconde moitié plus généreuse en la matière, où la violence des échanges et des conflits familiaux culminent dans un final digne du wu xia de la grande époque.
Si Peter Chan abuse parfois d'effets de mise en scène et d'une bande son anachronique, n'évitant pas non plus les longueurs, il mène sa barque avec une efficacité indéniable, rendant un bel hommage au genre (avec un clin d'oeil au sabreur manchot à l'appui), bien aidé par les splendides chorégraphies exécutées par Donnie Yen et son équipe.