Les vénérables cinéastes baroques et amateurs, ceux qui aiment appuyer sur REC pour filmer les pigeons qui se montent ou leurs poubelles, se reconnaîtront a coup sûr dans le malaise jouissif des mise en scène bâclées. C’est l’espoir d’une rature que l’on regarde, c’est la frustration que l’on désire ici. Un geste peu soigné, écervelé, qui une fois mis en branle, ne peut que mimer à la manière d’un automate, l’infernale nécessité de la reproduction des stéréotypes. Il n’y a plus la volonté d’être cinéaste, artiste ou même poète, Bernard Rose le sait: l’avenir est aux chiens et aux déchets. L’intelligence, la morale ou encore la dissidence parfaite sont à tout prix à éviter. Nul subterfuge ne doit à présent avoir l’orgueil de parler de changement et progrès. Il faut tout filmer, jusqu’à angoisse, jusqu'à la vision subite du cliché inlassablement réactualisé, comme un destin, dans l’acte de voir ou de consommer.
Il y a beaucoup de haine sans doute, envers soi-même, envers la structure même du système limbique, qui aspire sans cesse à la promiscuité sexuelle et à la répétition abrutissante des schémas/interdits sociétaux, qui détruisent ce qui reste des cerveaux. C’est beau, quel final.
On y est, nous y sommes SX- TAPE.