Strange Year...
Attention, ceci n’est pas une critique (à l’heure actuelle je n’ai toujours pas terminé le jeu). Ceci est une sorte de ‘journal de bord’, je ferais des edits régulièrement. Jusqu’à ce que j’aie fini...
Par
le 16 déc. 2020
18 j'aime
9
Vu que le film a été 'adoubé' par certains grands noms du giallo (Claudio Simonetti, Sergio Stivaletti, et Dario Argento) et qu'il a reçu un accueil assez chaleureux de la part de pas mal d'amateurs du genre, je pensais avoir affaire à un bon petit giallo moderne. Que nenni...
Déjà on nous assène de clichés : c'est un malade mental qui a décidé d’arrêter son traitement (et de tuer sa psychiatre dans l'élan), abandonné par sa mère (façon film gore américain), abusé par un prêtre dans son enfance, largué par sa petite amie, tombé sous le charme d'une lolita fraichement sortie du lycée, etc...
Lancé dans sa folie meurtrière pseudo-vengeresse, notre psychopathe peroxydé (au look vaguement pompé sur Spike dans "Buffy") n'aura de cesse de nous saouler avec sa vision manichéenne (mais tellement typique du film d'horreur lambda) car il commente, beaucoup, trop, et aime s’épancher sur sa vie personnelle ou celle de ses victimes en restant dans le cliché, et si le métrage n'est pas filmé en vue subjective, c'est presque tout comme...
On a l'impression parfois d'être dans un mauvais mélange entre le sympathique"Il Rosso Segno Della Follia" et le médiocre "Sonno Profondo", avec une tendance non dissimulée à pencher vers la médiocrité...
Bon, rationalisons, le fond est mauvais, mais il y a peut être des points positif, des choses qui nous ramènent au bon vieux giallo..? Pfff, j'ai beau me creuser, il n'y a rien qui me vient...
Commençons avec le tueur. Important dans un bon giallo le tueur...
Certes, on ne voit jamais vraiment bien le visage du tueur ici, mais tout le film n'est centré que sur lui... Oui, au niveau des plans utilisés lors des meurtres, on pourrait y voir une ressemblance. Mais ça s'arrête là !
Le scénario ne propose qu'un enchainement de séquences sans lien véritable entre elles sinon la présence du personnage principal, le tueur, qui peut parfois apparaitre assez tard dans la séquence. Le tout englobé de pensées et de flashbacks dudit tueur, essayant de créer un fil rouge autour du fait qu'il ne sait pas pourquoi il tue... On le sait tous, à cause des clichés et de la repompe sur Bava énoncés plus haut, mais lui apparemment est trop atteint pour le comprendre...
Psychologie et onirisme, on en trouve dans certains vieux gialli ! Ouais mais non, ici la psychologie est bourrative et indigeste, quant à l'onirisme, j'ai envie de dire : "lol"...
Hm... L'enquête ! Dans un giallo on a souvent une petite enquête, un complot, un truc pour tenir un peu le spectateur en haleine et apporter un peu de suspens !
Aucun mystère, aucune réelle motivation, aucun dessein précis, aucune machination, aucune suspens, rien...
Ah si, vite fait, après 30min de film, on pense que les choses vont bouger, qu'on va avoir d'un début d'enquête avec un journaliste bossant pour un show à sensations qui veux lui consacrer un sujet... Et bien non, là on bascule dans le ridicule avec le fameux sujet exposé comme si on matait l'émission, suivi par la capture du journaliste et son exécution façon torture porn made in USA... Serieusement ? On va où là ? Certainement pas vers un giallo... Même "Almost Blue" serait plus proche d'un giallo...
Qui plus est, presque 15min sur ce journaliste, sur un film qui dure 1h18, ça fait long... Très long...
Et oui, car en plus d'un sacré soucis de scénario (et de classification du genre), le film a bien d'autres soucis, et le rythme en fait partie... Parce que le coup de passer trois plombes sur le journaleux, il nous le ressort direct derrière avec sa lolita lycéenne... Puis il nous le ressortira lors d'un concert avec une pseudo pole-danseuse... Le tout entrecoupé de longs plans contemplatifs inutiles et vides de sens...
Rarement un film aussi court ne m'aura paru aussi long...
Il n'y a pas de secrets, si le rythme est aussi plombant, c'est qu'il y a un problème de montage ou de réalisation... Combo ! Ici c'est les deux !
Le montage est digne de celui d'un collegien qui pour se la jouer décide de faire un film et de se lancer dans Final Cut Pro... D'un film de vacances que papa tente de monter avec Pinnacle Studio... Enfin bref, d'un amateurisme total.
La réalisation, c'est pareil, d'un amateurisme parfait... Le gars a dû bouffer quelques films de genre et s'est dit qu'il allait moderniser tout ça (bordel, et dire qu'il a tenté de relancer la saga "Violent Shit" en 2015, je n'imagine pas le massacre)... Sauf qu'on ne s'improvise pas réalisateur !!
C'est bien d'aimer le cinéma de genre, mais si c'est pour rendre ce genre de soit disant hommage, merde, fallait rester à l'école plus longtemps ! Ou je ne sais pas, déjà tenter de faire un court métrage...
Quant au reste de la technique c'est pareil... Son dégueulasse, image HDV tellement moche qu'on dirait du caméscope, B.O. atroce la plupart du temps (malgré Simonetti), acteurs non professionnels en majorités qui feraient passer le casting d'Hélène et les Garçons pour des gens rompus à l'Actors Studio... Une calamité !
Heureusement, ça se rattrape un poil sur les effets spéciaux... Merci Stivaletti.
Et cette idée à la con de tentative de justification via des cut-scènes en théâtre de Guignol... Ah ça aurait pu être original, mais c'est bien trop poussif, mal écrit, et on a l'impression que Pastore prend ses spectateurs pour des gros débiles...
Bon, si je continue comme ça, je vais finir pas être méchant, mais il faut bien dire qu'il l'a cherché...
Ah si, quand même, on va parler de la fin, vite fait. J'ai rarement vu une fin aussi bâclée et aussi mauvaise ! Même dans le pire giallo des 80's, en pleine déchéance du genre, on n'a jamais eu aussi de fin aussi pourrie... Hormis la scène de l'accouchement qui fera peut être plaisir aux amateurs de gore, le dernier quart d'heure du film est excessivement mauvais... Sincèrement, c'est d'une nullité affligeante et sidérante...
En résumé, c'est un film sur un serial killer tout ce qu'il y a de plus débile, et qu'on tente de faire passer pour un néo-giallo, mais ça n'est rien de plus qu'un mauvais film sur un serial killer...
Si vous cherchez, même en cherchant mal, un film sur un serial killer, vous en trouverez fatalement un mieux que celui là... Et sans forcer...
Je viens de perdre 1h20 de ma vie à le regarder, on ne me les rendra jamais, et ça me fait vraiment chier...
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Comme une envie de Jaune...
Créée
le 17 janv. 2017
Critique lue 366 fois
2 j'aime
Du même critique
Attention, ceci n’est pas une critique (à l’heure actuelle je n’ai toujours pas terminé le jeu). Ceci est une sorte de ‘journal de bord’, je ferais des edits régulièrement. Jusqu’à ce que j’aie fini...
Par
le 16 déc. 2020
18 j'aime
9
Charles Dickens, illustre écrivain anglais, maintes fois adapté, et dont le celèbre "A Christmas Carol" fait toujours une apparition en fin d'années pour les fêtes... C'est arrivé auparavant de voir...
Par
le 7 déc. 2011
18 j'aime
ATTENTION !! Cet avis contient : - Des révélations sur l'intrigue - Des révélations sur les anciens opus de la saga "Life is Strange" - Certainement trop de texte - Bonus : un petit cours magistral...
Par
le 12 sept. 2021
17 j'aime
1