Le film s'était fait descendre à sa sortie, et à Cannes je crois aussi.
On peut le comprendre. Le principe de la mise en abyme a ses limites, justement parce qu'il n'en a pas, et que le réalisateur veut aller jusqu'au bout.
On assiste à de véritables beaux moments de littérature, de théâtre, de scénographie, moins de cinéma, même si certaines séquences ont du charme.
La mélancolie générale est bien rendue, et le fil rouge du film - un homme qui meurt - est émouvant et fonctionne paradoxalement, en dépit des afféteries et du trop plein généralisé. Car le problème est bien là, syndrome du premier film : c'est beaucoup trop dense, et Charlie Kaufman surajoute plusieurs idées, plusieurs esthétiques en perdant complètement son spectateur. Alors que l'émotion est là, elle se dilue dans les méandres d'un film labyrinthique qui épouse la logique des rêves, sans qu'on puisse réellement le justifier. L'idée de départ, à savoir la re-création du monde à l'infini, dans un hangar, pour le représenter dans sa totalité, était déjà assez ambitieuse. C'est bien dommage, et ce n'est pas innocent que Kaufman pèche de la même manière que son comparse Gondry dans le récent L'Ecume des jours : par excès d'idées et mégalomanie.

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le 19 juin 2013

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Sergent_Pepper

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