Trainsmissing
Putain, déjà 21 ans. 21 ans déjà que les junkies Renton, Spud, Sick Boy et le violent Begbie ont sillonné, Iggy Pop dans les oreilles, une Ecosse industrialisée à outrance par le biais d'un film...
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20 ans se sont écoulés depuis que Renton a trahi sa bande de potes, emportant avec lui butin et promesse d'avenir. "La vérité, c'est que je suis un sale type. Mais ça va changer, je vais changer (…) Je vais devenir comme vous." nous dit-il en conclusion de Trainspotting. La vérité, c'est que ce second volet nous donne la réponse. 20 ans après, il est temps pour Renton de faire face aux conséquences de sa trahison.
Contrairement à ce qu'annonce son trailer T2 Trainspotting n'est pas le Trainspotting du 21ème siècle mais bel et bien sa continuité logique. Renton, Spud, Sick Boy et Begbie sont à présent quadragénaires. Ce qu'ils sont devenus découle de ce qu'ils ont été. Des mecs paumés, guidés par leurs addictions. Quel regard portent-ils sur le passé et sur leur présent ? C'est l'une des questions que pose le film.
Là où Trainspotting est un film acerbe, T2 perd de sa verve. La fougue de l'adolescence laisse place à la tranquillité des mauvaises habitudes. Le rythme est moins explosif, moins aliénant, à l'image de ces personnages qui ont vieilli. Evolué, en revanche ?
Si pessimisme et noirceur sont toujours de mise, ils ne sont pas traités de la même manière que dans Trainspotting. Ici aussi le temps a fait son œuvre, semble avoir perdu en rage et en cynisme, gagné en sensibilité. L'humour est moins décapant, la démarche plus distante. La voix-off de Renton a disparu, il ne tient plus qu'au spectateur de faire ses propres constats.
Dans sa mise en scène, Boyle ne se copie pas mais tente de trouver un équilibre entre passé et présent. Fidèle à l'esprit du premier, il modernise. Fond et forme semblent tout aussi pertinents que dans le premier volet, le fond a simplement changé. Le quatrième mur, lui, a repris sa place. Véritable imperfection : la bande-originale, qui n'est clairement pas à la hauteur de mes attentes.
En débutant cette critique, je souhaitais éviter les comparaisons entre Trainspotting et sa suite. Cela aurait été une erreur. Les deux films sont complémentaires, le second ne faisant pas sens sans le premier. Construit en miroir, il n'est pas indispensable et ne sera pas révolutionnaire. Il laisse même un arrière goût de mélancolie pas très agréable.
Pourtant, la dimension apportée par cette réunion est émouvante. Une mise en abyme multiple qui touche aussi bien aux protagonistes, qu'aux comédiens/réalisateur et aux spectateurs. 20 ans après, T2 Trainspotting nous met face à ce que nous étions, et face à ce que nous sommes aujourd'hui. Une honnêteté déroutante, pas toujours facile à accepter. Les retrouvailles n'en sont pas moins agréables.
(Retrouve mes critiques par ici)
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Créée
le 26 févr. 2017
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